Hommes de pouvoir

Hervé Lénervé

Vous n’allez pas me croire - Oui, effectivement – Bon, je vous le dis quand même, le nouveau premier ministre doit former son gouvernement. Les ambitions se bousculent au portillon.

- Ah, monsieur Lénervé, bonjour. Prenez un siège. Non pas celui-ci, c'est le mien.

- Oh, pardon !

- Il n'y a pas de mal. J'ai pensé à vous pour un ministère important, L'intérieur. Qu'en pensez-vous ?

- Oui, je préfère, car je suis très frileux.

- Les forces de polices, veux-je dire.

- La vache ! C'est du lourd, çàlà ! Et je ne sais pas, si je suis à jour dans mes contraventions.

- Ha, ha, je vois que vous avez le sens de l'humour.

- C'est bien la première fois qu'on me dit ça. Autrement, il y a armistice pour les prunes ?

- Il me faudrait une réponse rapidement.

- En fait, j'aurais préféré une charge plus légère, une planque, comme chef de cabinet par exemple, mais dans n'importe quel ministère.

- C'est un poste subalterne.

- Primordiale, au contraire. Votre gouvernement se doit d'avoir des toilettes irréprochables.

- D'accord, si tel est votre ambition, je vous fais homme-pipi.

- Merci, monsieur le premier ministre. Je serai me montrer digne de l'honneur que vous me faites et à bientôt si besoins.

- Je vous mets au cabinet des Affaires Etrangères, alors. Comme c'est souvent là, où les tensions internationales  se soulagent.

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