Je...( 34 )
Jean Marc Frelier
Jusqu'au bout du silence...
Une dernière fois revoir
les lumières estivales
plantées comme des i
le réveil chafouin du clapot
sur l'estran roche et mer
une dernière fois entendre
la fanfare asynchrone des marchands ambulants
la signature pincée
des klaxons fébriles du faubourg
une dernière fois sentir
le bouillon qui mijote ses épices
à l'arrière des terrasses
l'odeur capiteuse de l'herbe fraîchement rasée
une dernière fois toucher
l'épais torse d'un chien promené de fous rires
la main d'un ami étonné de croiser votre chemin si tôt
une dernière fois goûter
le café-minute d'un comptoir minuscule
tenu par le tout dernier philosophe
et la rosée barbouillée de la nuit
prisonnière des feuillus du “ paseo “
une dernière fois embrasser
coeur potache l'indécence honorable
d'une statue florentine
prêtée à la municipalité
et du regard le plus ouvert distribuer
des flopées de câlins à la rue
une dernière fois siffler
à tue-tête dans son crâne
un “ quand on a que l'amour “ de folie
lancer haut et fort à qui l'on ne connaît pas
tous les meilleurs voeux du monde
une dernière fois fixer
sans limites
les chorégraphies chamailleuses
des oiseaux pélagiques
le brushing cotonneux
des hauts filaments de nuage
une dernière fois s'enivrer
de la première torréfaction du sable encore désert
du sillage en hélice d'une passante parfumée
énervée par son sac
une dernière fois se souvenir de toi
combien ta langue à la mienne attablée
me rendait fort et certain de tout
combien ta présence m'habitait
jours entiers nuits complètes
une dernière fois offrir ses bras
à la charge pénible
d'une voisine courbée blanchie
de retour du marché
et puis rendu enfin à ce qui fut chez nous
refermer doucement notre porte inutile...
jean-marc frelier 13/10/2016 (ev )
“ chants immatures “
copyright exclusif
Dédicace : M. Rubén Dario
Ça me fait mal au cul de voir que ça c'est évalué comme une longe de veau ou une carte postale. Les notes c'est quand même le fond de commerce de l'incompréhension. C'est beau m'sieur. Bourrasque d'oiseaux dans les yeux. Merci.
· Il y a environ 8 ans ·thib
chacun reçoit et ressent selon des intensités différentes et bien sûr je l'accepte en tout cas votre bourrasque sensible me décoiffe les tympans Merci à vous
· Il y a environ 8 ans ·Jean Marc Frelier
J'adore les "accumulations" mais là ! Je suis éblouie par tes mots, subjuguée!!! Toute la vie est là du bonheur à la rupture, de la joie à la déception, Et en plus, en plus j'adore Bratsch que je n'ai pas écouté depuis longtemps et de ce pas je vais chercher un de leur disque.
· Il y a environ 8 ans ·nyckie-alause
quel enthousiasme communicatif merci du coeur ...
· Il y a environ 8 ans ·Jean Marc Frelier
Je découvre ! j'ai lu à reculons, je reviendrai lire à l'endroit ;-)))
· Il y a environ 8 ans ·julia-rolin
ni début ni fin peut se prendre dans n'importe quel ordre !
· Il y a environ 8 ans ·Jean Marc Frelier
Comme dans un film, très imagé ...
· Il y a environ 8 ans ·Intrigante
merci d'y avoir prêté attention
· Il y a environ 8 ans ·Jean Marc Frelier
Merci pour le partage
· Il y a environ 8 ans ·Intrigante
Des bras aimants, des bras aidants... de beaux partages Jean Marc.
· Il y a environ 8 ans ·nilo
de la plus simple vie Nilo...
· Il y a environ 8 ans ·Jean Marc Frelier
Une belle écriture sensible aux choses, aux gens !
· Il y a environ 8 ans ·Louve
merci Louve
· Il y a environ 8 ans ·Jean Marc Frelier