Je n'oublie jamais mes voisins...

maelle

Pour un exercice de français sur les poèmes engagés :

Dehors, c'est le ventre du peuple qui sonne comme un réveil.

Au petit déjeuner : Poulets aux groseilles.

Dehors, le peuple ne mange que de l'eau et du pain rassi.

Seulement trente-deux plats principaux pour moi, ce midi.

Dehors, c'est de faim que le peuple meurt.

Qui veut entamer ce cochon au beurre ?

Dehors, c'est de douleur que le peuple crie.

Je me trouve un peu gros ces temps-ci.

Dehors, le peuple est affamé.

Rajoutez deux haricots verts dans la crème glacée.

Dehors, le peuple pleure.

Ah ! C'est l'heure du quatre heure.

Dehors, c'est la famine.

Il faut vraiment que je fasse un régime.

Dehors, le peuple est au gouffre du désespoir.

Et quarante-deux bouteilles de Bordeaux ce soir !

Maintenant, c'est la nuit.

Je me demande ce que je mangerai demain midi.


Mais attention chers amis !

Malgré tout ce qu'avale mon ventre rebondi

Je n'oublie jamais mes voisins.

J'y pense même trois fois pas jour : le midi, le soir, et le matin.


Maëlle

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