Je te trouve mélodique

zembra

Dans cet appartement exigu, je t’emmène à l’époque où enfant, je triomphais sous le soleil. Je te fais découvrir le rose bougainvillier, la plainte des cigales et les siestes à même le sol. Tu me tends ta bouche assassine et le goût de la mer à même ta peau.

Le chant du luth te va à ravir. Il passe en boucle dans le salon et je me dis qu’il te rend encore plus jolie. Je te vois toute en notes. Je te trouve mélodique.

Plus tard dans la nuit, j’étreins tes bémols et puis tes dièses, comme pour railler mon destin. Lui qui bégaie les fausses notes depuis le prélude, danse dans l’écume de nos symphonies.

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