Jouir sans entrave et sans personne

lanimelle

Jouir sans entrave et sans personne

Tes yeux portent l’enfer.

C’est comme un trou béant, une vision du big bang quand tout est éclaté, quand tout vole dans tout les sens.

Je m’y plonge, avec le froid de la peur mais aussi la chaleur qui bat dans le  bas de mon ventre.

Entre mes cuisses les idées, les palpitations indécentes de mes sens, à l’envers s’envoyer, forniquer avec la sueur d’un souvenir qui semble futuriste par désir uniquement.

Gonfler le reste des sensations encore là, jouant à cache cache avec le ciel, être entre lui et ma peau, être sa main et puis caresser le plaisir sans le vouloir entièrement, prolonger, aller encore plus loin dans le passé, rejoindre le centre de la terre et puis se faire expulser dans un éclair sans nom, sans personne, juste l’immensité et soi, jusqu’à l’ivresse  inavouable, jusqu’à la lie de sa propre lie, jusqu’à rompre tout contact et n’être plus que volubile, bulles invisibles et légère dans le reste du monde aux moiteurs de sexe.

D’ici à toi, des routes et des champs, des pierres et tombes, j’ai tout traversé, tout franchi dans la lumière magique de l’imaginaire, sous les paupières  les acteurs se délectent d’imprévus, de trans communicative, et puis tu étais là dans un coin et puis devant et puis jusqu’au sang dans mon cou tes dents, comme une déchirure, une violence invisible, pénétrante jusque dans les profondeurs de mon vide, rempli petit à petit par toi, tes doigts, ta langue et puis ta queue, glissade sans fin dans tes pupilles, je mouille, tu viens, dans la danse mécanique d’un aller aux milles retour, tu te décides plus vite que moi, sous mes paupières ta queue en moi, ta main sur mon cou en face à face, duel de chaires, impatience, supplication, forcer,  encore plus et puis laisser venir car plus rien d’autre n’est possible, laisser mes yeux se vider dans les tiens, dans la jouissance, dans la liberté de t’avoir eu quelques instants dans le creux de ma solitude orgasmique.

L’animelle

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