La Domination Féminine - 2

Elles me foutent les jetons. En pleine rue, au boulot, en soirée, au marché. Partout où je vais, j'ai les dents qui claquent, la mâchoire qui craque et la vision floue. Mes amis, ma bande, les gars, que tu sois dépucelé ou non, prends garde à toi. La nouvelle génération arrive, si ce n'est déjà fait, et on est foutus.

Elle se traîne, elle se balade, elle déambule et parade : la femme. Et quand j'emploie ce mot-là, je ne fais pas référence à l'âge ou à la maturité, la taille de ses seins ou la largeur de ses hanches. Je parle du charisme principalement.  Passé à un certain moment dans la vie d'une femme (et ça peut arriver n'importe quand tu peux me croire), elle prend conscience de son body. Pas conne, la nana capte rapidement qu'en raccourcissant sa jupe, le mâle garde les yeux plus longtemps sur elle. Elle dévoile un peu de poitrine, et hop, tout le monde l'écoute. Jean moulant, débardeur, slim, jupe, mini-short, tenue de sport, tenue de jardinage, tout devient sexy. C'est consternant. Et pourtant je n'ai certainement pas fais étalage de toutes les armes dont dispose les nénettes pour nous faire perdre la tête. Si j'entends ou aperçoit une féministe ramener sa fraise parce que je suis train de faire l'apologie du manque de respect et du "' on n'est pas un bout de viande" : ta gueule. Je suis justement en train de gratifier et de m'incliner devant le pouvoir de la femme. J'suis un gars honnête et je vais te le prouver : quand une belle me parle, je décoche mon sourire plus facilement. C'est pas sympa, c'est pas gentil pour les autres, mais on est tous foutus pareil.

La tendance nous a possédé et poussé à penser que plus une fille s'habille sexy, plus c'est une dévergondé, une malpropre. Si vous saviez. Cette fille, écoutes-moi bien, cette fille me fait plus peur qu'autre chose. Parce que je suis un homme. Parce que je suis sensible aux artifices féminins. Parce que c'est une guerre, et que je suis persuadé de déposer les armes un jour. Celle qui use de ses charmes pour avoir un verre offert, un café, un croissant, pour ne pas faire la queue ou pour avoir une meilleure place, je l'applaudis. Si Dieu le père et ta mère t'ont donné un corps pareil et une telle inventivité dans le choix de tes fringues, je ne peux que t'applaudir. Les filles, vous avez une chance inouïe : le pouvoir sur les hommes. Et je dis ça, alors que j'ai du sang de rital plein les veines et du poil au torse qui crie la virilité. Les filles entres elles ont tendance à se descendre et à se condamner par des insultes salaces et des adjectifs qui laissent à désirer, quand l'une d'entre elle use de son corps pour accéder à une gratification. Ce que vous ne savez pas, c'est que les mecs ne s'en priveraient pas si les rôles étaient inversés.

Depuis des milliers d'années les femmes agissent dans l'ombre. Elles chuchotent, elles émoustillent, elles sous-entendent, elles laissent espérer, elles insinuent. Rien n'est plus puissant que l'insinuation, le non-dit ou encore le ressenti. Parce que ce n'est pas tangible ni mesurable. On ne peut qu'imaginer. Elle inspire et aspire le député, dirige et mène à la baguette le président, fait changer d'avis et de côté le puissant, vide le chargeur de ces messieurs, et le fais dans un sourire. 

Faites donc attention. L'attentat, ou la tentation, n'est pas si loin que cela.

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