La vie trépidante d'Arthur Roubignolle

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La vie trépidante d'Arthur Roubignolle

(Cher Journal intime, je ne sais pas trop quoi te dire, mais je te le dis quand même...)


J'ai une vie de dingue, pour vous donner une petite idée de mon quotidien, je vous livre ici un extrait de mon journal intime allant du 30 septembre au 4 octobre...


30 septembre: je décide de jouer à la roulette russe avec le pistolet à flèche de mon fils. Mais je me rate.

31 septembre : j'essaie de voir si on peut s'électrocuter avec des piles de 9 volts, ça ne marche pas du tout. (problème de voltage ou de tension ? Faudrait que je révise ma loi d'Ohm...)

32 septembre : pour mettre du piment dans ma vie, je me jette du haut d'un tabouret dans mon lit, mais ça ne rebondit même pas, c'est pas drôle.

(Rectification : le 32 septembre n'existe pas, c'est cette année bissextile qui m'a induit en erreur...)

1er octobre : je tente de fabriquer de la bière avec de la levure mélangée avec de l'eau. J'attrape de sérieux gonflements d'estomac. (A noter que "Journal intime"  se dit en anglais "Diary", moi j'aurai plutôt la diarrhée en ce moment...)

2 octobre: j'ai rendez-vous avec mon psy, sa secrétaire m'apprend qu'il vient de se suicider. La secrétaire me tend une lettre qu'il a écrite à mon intention : «  Monsieur Roubignolle, je ne veux plus vous voir! Votre cas est désespéré et désespérant. Aussi je quitte cette vie pour un autre monde ou vous n'y serez pas. Adieu ! Ps : allez voir mon confrère, le docteur X, je ne l'aime pas, ça lui fera les pieds... »

3 octobre : je décide de me lancer dans la maquereau-photographie. Je serais désormais pécheur d'images !

4 octobre : en pleine inspiration je crée une sculpture contemporaine représentant Giscard d'Estaing. Sculpture entièrement réalisée avec de vieux bouchons de champagne. Encouragé par cette réussite artistique, je m'attaquerai probablement un de ces jours au portrait de Mireille Mathieu en capsules de bière...

5 octobre: c'est la fête des mères. Pour me venger, je décide d'appeler mon père et de lui souhaiter un joyeux anniversaire. (erreur de ma part, ce n'était pas la fête des mères, tant pis!)

6 octobre : j'apprends qu'oncle Ben est mort. Je ne mangerais donc plus que des pâtes.

7 octobre: rien !

8 octobre: toujours rien, ça commence à bien faire...

9 octobre : encore rien, je commence à avoir l'habitude.

10 octobre : j'ai bien peur que mon journal intime ne passionne pas grand-monde...

11 octobre : j'aurai voulu faire un journal intime aussi passionnant que celui de Jules Renard ou de Paul Léautaud.... mais comme je ne bouge jamais de chez moi, je n'ai rien à raconter, c'est embêtant...

12, 13, 14, 15,  octobre : pareil...

16 octobre : dommage que mon chat  ne sache pas écrire, il a l'air d'avoir une vie amusante et pleine de rebondissements, il a l'air de ne jamais s'ennuyer. S'il tenait un journal intime, il serait autrement plus passionnant que le mien.

17 octobre : commémoration des cent ans de la révolution bolchevique russe. Au moins il se passait des choses en ce temps...

Karacho !



(A suivre...)

(enfin peut-être...)

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