Le charme discret de la miroiterie

Oui, jusqu'ici, il n'est rien de bien difficile à ne pas croire, c'est après l'intrigue.

Donc, reprenons, en me brossant les dents devant mon miroir.

Je me suis trouvé Beau.

Putain, oui, Beau ! Enfin, pas mal. En vrai, pas si mal. Mais ça n'a pas duré. La vapeur s'est dissipée.

Mais pour un instant, un instant seulement, comme brêlait le grand escogriffe, je me suis vu autre, daté d'un charme romantique, authentique Antique. J'aurais pu tomber n'importe quelle Miss Bombe du Monde. Mais elles ne sont pas venues. Dégonflées, va !

Donc, après le mirage, la réalité. Le pif, il n'a pas grossi, mais il a mûri, il va falloir penser à le cueillir bientôt, celui-là, où il n'aura plus du tout de goût. Les yeux, je mesure. Non pas bougé. J'ai le droit qui descend, un peu pas mal, mais je l'ai stabilisé en mettant des étais de chantier. Les dents, dentier tout neuf, à peine servi. Made in China anti-grains de riz. Impec !

Les oreilles, je mesure. Putain, elles ont encore grandi, c'est vrai les oreilles poussent jusqu'à la mort. Je pense que ce doit être pour compenser la perte d'audition. Heureusement, que ce n'est pas proportionnel à la perte, j'aurais les oreilles d'un éléphant d'Afrique. Non, plus grand, ils ne font pas, où il faudrait remonter à la préhistoire, peut-être. Et qui me garantirait que j'entendrais mieux ? Ils avaient des certificats de garantie à la préhistoire ?

Ah, j'oubliais la bouche. Toujours là, de travers certes, mais ça, c'est à cause du dernier AVC, il parait que ça pourrait ne pas revenir de sitôt.

Bien, mais dans l'ensemble, c'est bon, ça va !

Toujours beau gosse le RV !