Le corbeau

cerveau-lent--2

A l’ombre d’une forêt, tranquille le garçon dormait

Rêveur des bruyères, ses yeux seuls se perdaient

Dans le lointain, se plaisant dans les plaisirs d’hier

Son cœur froid restait bloqué dans les neiges d’hiver

Hanté par la joie impie de tous ses démons

Ceux-ci lui récitant d’horribles vers à foison

Sa chair, autrefois si douce, se mit à pourrir

Juste compensation à de mauvais souvenirs

D’un vieux chêne descendit alors un diablotin

Pour lui tenir son grand discours limpide, enfin

Lui assénant un coup de souffrances retrouvées

Surgissant du sol comme de sombres orchidées

Et l’ami corbeau, du haut de sa vieille branche

Sur son long bec noir, cette vision déclenche

Une sorte de sourire, gracieusement adapté

A l’atmosphère malicieuse de cette nuit d’été

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