Le nez dans le grille-pain.

Quand il rentrait de son travail il avait pour habitude de crier sur son chien:

- Allez Oust' salopiaud ! Bâtard d'ta race !

Mehdi, psychologue comportementaliste du Moyen-Orient expliquait l'attitude de Paul envers son chien, par la complication récente de son humeur envers sa femme Jacqueline.

Jacqueline ne voulait plus que Paul lui fasse des avances durant la nuit, avec ses caresses intuitives et tactilement incidieuses. Ce qu'attendait véritablement son épouse tenait dans une attitude certes moins cavalière mais plus efficace, comme le laisse entendre son opinion par ses propos là:

- Pourquoi que tu me prends pas sur la table quand je prépare le repas à la cuisine ?... Ou quand j'étends le linge au jardin et que ça sent bon le Lénor dans les rideaux ?... Ou à la cave quand je vais chercher ton putain de pinard sans étiquette à 3 balles et que je me prends la queue du chien en travers dans l'escalier ? Hein ? Pourquoi que tu prends pas un peu plus d'initiative dans notre vie de merde ? Hein, dis-moi ?

D'après Medhi, la situation conflictuelle du couple tenait dans les propos de Jacqueline et non pas dans les intentions nocturnes de son mari. Swan, le pauvre chien, représentait pour Paul, le transfert émotionnel de sa pensée. Dans le ' Allez Oust' salopiaud ! Bâtard d'ta race !' il fallait plutôt entendre: -T'aime çà, Salope !

Dans un lieu beau, l'homme est beau. Dans un lieu moche l'homme est moche, vous comprenez ?