Les 14 règles d’or de Facebook (mais qu’on te dit pas).

jean-fabien75

Ben ouais, ce serait trop simple si on te les disait. Faut que ça soit compliqué la vie en « société » mon ptit gars, sinon, c’est pas drôle.

Donc, on te laisse te démerder. Et toi (comme un con), tu tombes dans tous les pièges. Faut dire que t’es quand même un gros loser.

Heureusement, Jean-Fab’ est là. Il va t’aider un peu (juste un peu, il t’aime quand même bien comme boulet, faudrait voir à pas te rendre trop clean non plus).

Et il va pas faire ça pour ton bien (ça se saurait s’il aimait faire le bien), mais pour son propre bien à lui, parce qu’il en peut plus que tu fasses n’importe quoi et que tu viennes pourrir les murs de tout le monde. Donc tu lis ça, et après t’arrête. Ok ?

1 – Tu ne parles pas politique

Avec tes vrais amis, t’as le droit (s’ils sont pas trop violents). Ben oui, ça fait tellement de fois que vous vous en mettez plein la gueule sur la politique du gouvernement, qu’une fois de plus ou de moins, c’est pas grave, ça fait pas trop bobo (pas au sens bourgeois-bohème, mais plutôt allo maman bobo). Mais avec tes « amis » FB, oula, la politique, c’est prise de risque maximum. Sous chaque pseudo-personnalité se cache éventuellement un (rayez la mention inutile) :

+ nostalgique du 3ème Reich

+ fan de Roselyne Bachelot (pour le côté mode)

+ partisan du retour de Nicolas en politique (pour le côté quota de nains dans la vie politique)

+ membre du fan club de Christine Boutin (là on se demande quand même)

Donc méfiance, extrême même (la méfiance).

(si je puis ajouter un conseil au conseil, d’une manière générale, mieux vaut éviter de répondre à la provocation sur FB, sous peine d’avoir des tonnes d’abrutis qui viennent te pourrir ton mur – FB reste avant tout un lieu de grande frustration, pour ne pas dire misère intellectuelle).

2 – Tu ne « like » pas tes propres commentaires ou ton statut, ou ta gueule, ou la photo de ton chien (encore moins celle de ta chienne ; à la limite celle de ton môme parce que t’es qu’à 50% responsable)

Sans déconner, y’a pas plus ringard qu’un abruti qui like ses commentaires (à part peut-être Dick Rivers, et encore ça se discute). C’est vraiment le mort de faim de la popularité. Genre le mec qui s’applaudit quand il vient de réciter « le corbeau et le renard » sans buter sur « fromage » (sans doute qui appelait sa maman quand il avait 3 ans et que sa crotte était bien moulée). Non mais franchement.

3 – Tu ne mets pas à jour ton statut « célibataire »

(surtout si c’est juste parce que t’as levé en boîte)

C’est vrai que ça paraît con, mais Facebook pullule de célibataires peu exigeants. Donc, mettre à jour son statut, c’est :

a) ignorer (voire se moquer de) la misère affective des autres (et ça c’est très mal dans une communauté)

b) croire que les autres en ont quelque chose à foutre de ta life (et ça c’est très con)

c) étaler sa propre misère affective récemment pansé (et ça, ça fait juste rire)

d) se foutre en l’air des plans drague potentiels (non, en fait, y’a pas de risque pour toi)

Comme tu n’as ni envie de faire rire, ni de passer pour un con, ni d’ignorer la misère affective des autres, et ben tu la fermes ta boîte à camembert.

4 – Tu désactives la fonction géolocalisation de ton iPhone

Franchement, savoir que tu manges chez McDo sur les Champs, crois-moi ça n’intéresse vraiment (mais alors vraiment) personne (à part ton cardiologue éventuellement). Barbecue la sauce, blaireau ?

5 – Tu n’essayes pas de faire de l’humour sur ton statut

L’humour est une chose trop sérieuse pour être laissée à des rigolos (disait Coluche). Il avait jamais eu aussi raison que ce jour-là. Sérieusement, il n’y a rien de plus sinistre qu’un statut qui tombe à plat. Dans la vie, tu es drôle comme une blague de toto racontée par mon neveu de 7 ans, donc soyons clairs, y’a assez peu de raison que tu te transformes en champion de l’humour derrière ton clavier. Ouvre les yeux (et ferme ta bouche).

6 – Tu ne demandes pas en ami des gens dont Facebook te signale que tu les connais « peut-être »

Ben oui, c’est un piège de Facebook (c’te sale vicelard). C’est vrai que ça a l’air tentant comme ça quand on te dit « vous connaissez peut-être Lolita gros nichons (45 amis en commun) », mais en fait, entre toi et moi, y’a pas vraiment de raison que tu la connaisses, non ? C’est le meilleur moyen pour se faire bloquer son compte (j’ai testé pour vous, pas avec Lolita mais pas loin). Or, si tu te fais bloquer ton compte, comment tu vas faire pour inviter la petite blonde qui t’a gentiment donné son nom hier soir au Rosa Bonheur dans un moment de baisse de vigilance et que tu as googlée comme un âne toute la nuit (bien joué le coup de la faire boire, t’es pas si con finalement, je retire ce que j’ai dit à la règle #3).

7 – Tu n’invites pas les gens à des jeux à la con

Surtout moi, merci pour lui. Sans déc’, vous allez arrêter tous là, de m’envoyer vos invitations à vos jeux à la con (et si vous pouviez aussi arrêter de me proposer de défendre ces causes toutes plus débiles les unes que les autres, ça me ferait des vacances aussi).

8 – Tu ne participes pas à des chaînes

Bon là, je crois que ça se passe de commentaires. Les trucs genre « machine a perdu sa fille », ou « Gilbert cherche un appart pour l’été » ou (pire) « attention virus », faut arrêtez les gars. Le virus, c’est ta tronche de cake aux fruits pas frais sur mon mur, à part ça je vois pas.

9 – Tu ne pokes pas ta voisine du 7ème

Le poke est un truc trop subtilement con pour être employé sur des personnes que tu connais vraiment. C’est une sorte de bouteille à la mer sexuelle. T’aurais pas idée d’envoyer une bouteille à la mer sexuelle à ta voisine du 7ème (ou alors éventuellement dans sa gueule pour la faire taire) ? Non, ben voilà.

10 – Tu n’envoies pas des mp ambigus à des filles qui t’ont demandé en ami

Surtout pour leur demander si elles sont mariées. La drague FB, tu OUBLIES. De toute manière, le marché est saturé (t’as qu’à voir le nombre de commentaires de désespérés qui inondent la moindre photo de la moindre fille un tantinet mignonne. A ce niveau-là, ce n’est plus la peur qui t’étreint, c’est l’envie d’un cataclysme genre World War Z). Et puis, c’est déjà un miracle qu’elle t’ait demandé en ami, donc ne tente pas le diable non plus.

11 – Tu n’autorises pas tes amis à poster des photos de toi

J’ai testé pour vous, et c’est vrai que votre pomme au milieu de votre propre compote après une soirée en boîte où un videur t’a sorti par les cheveux, c’est pas hyper glam’ (surtout la compote dans les cheveux). Crois-moi, une photo ça circule vite.

12 – Tu arrêtes avec tes smileys

Je crois qu’il n’y a rien de plus insupportable qu’un mec (ou une fille, soyons pas sectaire) qui fout des smileys partout. Genre le mec, tu le croises dans la vie, c’est Homer Simpson quoi. La gueule jaune tout le temps, et la banane en travers de la tronche. Non mais sérieux… Essaye de voir combien de fois tu souris sincèrement dans la journée (moi c’est fastoche, j’avoisine le zéro absolu), et demande-toi pourquoi subitement sur FB, tu te mets à sourire constamment ou faire des clins d’œil comme une copie mal faxée d’Aldo Maccione. Alors, repose un peu tes zygomatiques, et épargne-nous ton sourire artificiel parfum citron.

13 – Tu arrêtes de raconter ta life

Je sais que personne ne s’intéresse à toi dans la vraie vie (pas la peine de me mentir, je vois tout). Sache que ce n’est pas une fatalité (ben oui, il te reste le suicide). Par contre, raconter sa life sur FB, mais alors là, c’est vraiment le comble du has been, le comble du comble du loser pathétique. C’est carrément la cerise sur le gâteau de cerises de ta vie de merde. Le jour où tu comprendras à quel point les gens se délectent de voir qu’il y a plus misérable qu’eux en lisant tes statuts à deux balles où tu expliques « que cette fois-ci c’est la bonne », ou que « demain, grande nouvelle », mon Dieu, ce jour-là, peut-être que je commencerai à croire en Dieu justement (inutile de dire que c’est pas demain la veille). Ta life mon pote, on s’en care le troufignon.

14 – Tu envoies cet article à tous tes « amis »

C’est la règle non écrite la plus importante (et de loin).

Et que je ne te reprenne pas à violer une de ces règles.

Non mais.

Signaler ce texte