Les Baisers des Succubes

Lézard Des Dunes

Les Baisers des Succubes

C’est le sang qui bat nos veines qui attise leurs envies ;

C’est dans l’obscène du charnel que leur royaume est établi ;

Comme un sentiment d’extase, qui envenime leur infini.

Deux ailes de démons, qui encerclent un visage d’ange ;

Le sourire des carnassières que l’on décrit dans les louanges ;

Elles chassent leurs proies, qui ne sont autres que nous ;

Et elles resteront aux abois tant qu’un dernier sera debout.

L’obscur et le temps leur ont appris à maîtriser les arcanes ;

Qui enseignent aux assassines comment posséder nos âmes ;

Esclaves des charmes, et marionnettes de ces beaux gestes ;

Ne survivront que les os blanchis, en guise de maigres restes.

Elles ont pour atouts deux yeux de foudres sans pardon;

Les armes aimantes des invincibles qui nous transpercent.

Conquête des raisons, hors des manières qui nous transgressent,

On s’abandonne dans leurs pièges en rampant dans leurs bas-fonds.

Toutes ces folies pour un jour connaître la suave douleur,

D’un unique baiser, volé, sur leurs lèvres de caprices.

Douceur ultime et dernière avant le voyage des malheurs,

Qui suffit à nous promettre les éternelles des supplices.

Dans le voile de leur regard, sous le feu de ces prunelles;

Le grand brasier gronde,  lorsqu’elles nous savent à elles.

Lorsqu’elles nous voient sombrer, se déchirer comme des déments,

Tous ces mortels, ces infirmes, qui se prenaient pour leurs amants.

Au prix des sacrifices de leurs âmes et mornes vies ;

Pour une fois toucher, de leurs doigts, les corps parfaits,

Des statues des infernales, qui animent de leurs macabres,

Les allées noires  bordant le Styx et le Phlégéthon.

Les Hommes de tous les temps iront toujours succomber,

A ces baisers si ardents, sur de belles lèvres si glacées.

Aux Baisers délices des Succubes.

Signé Lézard des Dunes © 2012

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