Les charmes lents

drhache

Les charmes lents

Grave et enturbannée d’une écharpe de tourbe

Elle puise aux tréfonds la puissance des muses

Le profil est ombré, les segments et les courbes

Trouvent les harmonies, se rejoignent et fusent.

On y voit l'orient chargé d'un musc rare, 

Les folles avancées des penseurs immobiles,

La sensuelle douceur des marbres de carrare,

La trame et le métier, la bobine et le fil.

Elle a les charmes lents des statues égyptiennes

Figées dans une moue hiératique et ancienne,

D’une docte amoureuse étudiant la kabbale.

Autour de ses yeux clos de fins vaisseaux se croisent

Comme des larmes bleues, des filaments d'ardoise,

Le masque d'une reine inaugurant un bal.

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