Les enquêtes d’Hercule Foireaux (25)

Hervé Lénervé

Une femme sans cœur.

Hercule assiste son pote le gendarme Alain Avoircirculé sur un homicide. Ils se rendent au service de médecine légale.

Alain – Que pouvez-vous nous apprendre, docteur, sur les circonstances de la mort ?

Le légiste – Hum… il lui manque un organe, le cœur.

Hercule – Etes-vous sûr qu'elle en avait un, avant ?

Le légiste – Je le pense, car depuis que j'ouvre de la carcasse, j'en ai toujours trouvé un sur ma paillasse.

Alain – Serait-ce l'œuvre d'un chirurgien ?

Le légiste – Je ne pense pas que la profession soit concernée, c'est du travail d'amateur. Le thorax a été ouvert à la tronçonneuse, l'organe amputé à la truelle et la plaie refermée avec une dalle de béton. Amateurisme pur !

Hercule – On va chercher des suspects chez les malfrats portugais, ils sortent tous du Bâtiment. Avez-vous d'autres indices, docteurs.

Le légiste – C'était une très jeune et jolie femme, ce peut être la raison de sa mort.

Hercule – Pourquoi ne l'aviez-vous dit plus tôt ! Je veux voir le corps !

Le légiste – Impossible je l'ai envoyé chez un photographe de talent pour mon book.

Hercule - Dommage, vous me ferez une copie des photos pour mon usage personnel.

Le légiste – Non, je respecte le secret médical de mes patients !

Hercule – Tant pis, Vous disiez, donc, que sa beauté pourrait être le mobile du crime ? On lui aurait ôté le cœur pour se venger d'une déception amoureuse ?

Le légiste – Moi je suis médecin, le cœur n'est qu'une pompe, si vous cherchez dans le symbolisme, consultez un poète.

Hercule – Ca y est, j'ai résolu l'affaire ! Le symbolisme est l'affaire des francs-maçons, ils s'appellent d'ailleurs entre eux, des maçons, donc le responsable ne peut qu'être que le grand maître du Grand Orient de France, l'obédience la plus vieille de la maçonnerie.

Alain – Bravo Hercule, ça se tient ! Allons l'arrêter avant qu'il ne commence un autre chantier sur une autre beauté.

Moralité : « Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage. »

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