Les Muses derrière le feuillage (suite masculine)

C'est tout au fond du parc, au plein cœur de l'été,

derrière une allée d'arbres, un trou dans le feuillage.

Deux filles sur un banc, j'observe et je me tais,

Je voudrais m'en aller, mais voilà qu'elles s'enlacent,

se couvrent de baisers, ondulent et gémissent.

Comment donc oublier cette étreinte hypnotique,

ces corps dénudés qui se fondent au plaisir.

Opulentes poitrines, offertes aux bouches folles,

cuisses tendres écartées, où leurs langues se glissent.

Beautés enchevêtrées, doigts mouillés aux calices.

Elles se sont aimées, à la douceur complice,

et je dois avouer, l'espace d'un instant,

moi j'aurai bien aimé être l'une des dames.