Lettre aux Groseilles

lilii

Toute ressemblance avec une personne n'est pas fortuite!

Si vous lisez ces quelques lignes, sachez que ce seront les derniers signes que vous aurez de moi.

Je vous demande d'arrêter d'évoquer mon existence comme si je faisais encore partie de votre famille. Ce n'est pas le cas, vous m'avez rayée, effacée avec vos croyances de névrosés, vous m'avez imaginée folle, mythomane, dangereuse, au milieu de vos vies bien rangées, mais vous n'avez rien compris. Visiblement, vous parlez encore de moi, vos vies sont donc si ennuyeuses? Il a fallu que je devienne le centre du monde que lorsque que vous m'avez reniée. La seule fois, où finalement vous avez cherché à me connaitre, c'est cette fois-là, en cherchant à me détruire de la manière la plus grossière possible.

Avant j'étais "l'originale"qui s'était perdue aux Beaux Arts et qui avait certainement fumé un pétard, la fille un peu ratée, un peu naive mais qui emmerde personne...

Depuis, (assaisonnée de votre venin et parce que surtout vous n'avez pas su régler vos profondes douleurs) il aurait presque fallu m'interner en psychiatrie. Malheureusement, vous projetez vos propres peurs et failles sur moi, je soigne des gens comme vous qui finissent pas crever de leur propre finitude. C'est facile de critiquer au fond de son canapé, les noirs, les grosses, les autres quoi !Mais vous, les beaufs, à la place de votre télé, c'est un miroir qu'il vous faudrait ! On aime pas les gens pour ce qu'ils nous apporte, on n'a pas des amis pour avoir des accessoires.  Vous jouissez des apparences et tous ceux qui ne vous ressemblent pas sont condamnés à mort par vos mots sans détours.

Les gens qui m'aiment ne me jugent pas. Vous ne m'avez jamais aimé en fait, ça a été difficile de le penser d'abord et de le croire, enfin. Mais s'il y a qu'une vérité, c'est celle-ci. Vous m'avez coupé la tête et visiblement vous avez encore faim...Vous avez fait en sorte que je n'existe plus, alors soyez au moins honnêtes avec vos choix, ne parlez plus de moi.

  Ne plus exister dans vos pseudo-coeurs ferait de moi, la personne la plus heureuse.  Je suis fière de ne plus faire partie de vous.

Ma mère, elle, est surement la seule de vous tous, qui a su transformer vos démons communs en amour pour les autres, dans sa vie, son métier, dans sa foi aussi, en quelque sorte.

Excusez-moi alors d'être ce que je suis.

Excusez aussi ma mère de s'en être sortie.

Bien à vous

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