Mise à nu...

Intrigante

Je suis cette femme indécise, née il y a trente-six ans, sans être vraiment désirée. Je suis donc devenue celle qui n'existe que dans ses songes et ses désirs, plongée trop souvent dans une profonde amertume.

Une femme amoureuse de l'amour, ne sachant faire la différence entre une vie conçue pour être vécue et mirage éphémère. Celle-ci n'est jamais satisfaite des lectures en sa possession, elle décide un jour de pluie, il y a quatre ans, de réécrire ces fins insipides, pour se satisfaire complètement et se délecter d'émotion troublante.

Une femme si sage, presque ennuyeuse, frustrée de ne savoir extérioriser tout ce qui repose en elle, en apprendre plus sur ses besoins, ses envies, qui redoublent d'intensité au plus profond de son âme. Elle donne l'image d'une mère qu'elle est, sa plus grande réussite, avec ses vrais sourires qu'elle dédie à ses enfants . Elle vit dans cette culpabilité permanente, que d'autres ignorent sans vergogne, s'affaire pour être et rester admirable, respectueuse, alors que certains la jugent. Elle aimerait parfois être égoïste pour profiter d'instants d'égarements.

Cette femme cultive cette passion débordante, pour survivre, elle écrit pour croire que même dans l'illusion de ses textes chimériques, ses rêves sont vécus et perdurent. Elle se fait la leçon, après chaque extrait, pour se convaincre que ce ne sont que des mots, rien de plus, que tout cela n'est qu'une porte entrouverte sur l'imaginaire, qu'elle sait rester là, à contempler, sans franchir ce pas décisif.

Cette femme dit rarement "je", car cela la place dans la situation confortable, mais interdite d'interprète. Vivre pour survivre et vivre pour écrire ses fantasmes clandestins, prendre garde que ses rêves ne deviennent réalité, ne pas croire en l'improbable, ni faire confiance à ces requins de l'édition, qui vous font espérer des trésors providentiels, la récompense est à la fin de chaque extrait.

 Se protéger et préserver ce qui est précieux, ne pas mettre en danger ce que l'on a mis si longtemps à bâtir.

Ma vie reste une œuvre fragmentée, peuplée de failles, le souvenir d'erreurs et d'envies brisées. L'écriture est là pour m'épauler, me donner le sentiment d'exister, bien plus à travers mes textes, sans me sentir coupable d'en dire trop ou pas assez.

cette femme vous dit de croire en vos rêves, même si ceux-là ne sont qu'utopiques, car les créer prouve qu'ils sont là, même si ce n'est qu'à travers vous, ils donnent espoir et vous font avancer

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