Nocturne

apophis

Il ne restait plus que ce mélange tiède de sueur et de sang, une brume rosée sous ce ciel écarlate et le monceau des cadavress sous mes pieds. Le souffle fort, le genou tombe au sol, les bras aussi perdent leur attitude guerrière. C'est trop tard qu'il me vient une pensée pour la montagne des victimes. Dorénavant mon nom désigne l'une des sources du Styx, Nocturne. C'est de cette montagne sous moi quelle vient de naitre. Combien d'hommes, de femmes, d'esclaves, de créatures infernales, de géants et de monstres titanesques ? Autant que de tranchés, de percés, de fracassés, d'éviscérés et de brulés. Je ne blesse pas, je tue, c'est ma devise. Faudrait pas faire souffrir ces bêtes. C'est pour ça que j'ai une préférence pour les arthropodes et les reptiles géants, ils ont beaucoup moins de points faibles que "les mous", le défi est plus interessant.

Je suis passé par cent mille des symptômes de la folie sur ces sacs de sang refroidis, je n'ai pas bougé pendant des heures sur l'acte accomplit. J'en suis arrivé à une mégalomanie assez puissante pour me redrésser et être digne de mon rang sur ce haut-lieu mythologique. Car je suis un Dieu et ce mont est mon Olympe ! Tout ces sangs sont désormais un patrimoine à transmettre ! Je dois tuer, et continuer de tuer, transmettre ma science puis fonder mon Pandemonium ! Sur la Terre des églises seront vouées à mon oeuvre et tout ces pauvres humains qui me prieront enclencheront le chronomètre du temps qu'il leur reste à vivre.

J'ai besoin d'un nouveau symbole, et de quelques victimes au passage. J'ai besoin de cirer mon Olympe, aussi. Il y a peu de créatures au monde aussi adipeuse que les humains. Transporter toute leur graisse jusqu'ici serait compliqué. Et ils arriveraient à maigrir si je les fesait venir d'eux même, les cons  !

De ma Seigneurie du Tartare, j' appele les Odieux au rassemblement ! Nombreux sont ceux qui joignent mes rangs, je suis acclamé pour la plus grande création de ma vie !

Subitement j'ouvre les yeux. Ebloui par les néons reflétés sur les murs blancs autour, je retrouve les esprits. J'entend un enfant qui pleure au loin. Combien de temps ai je été dans ce rève ? En suis-je vraiment sorti ? Je ne reconnais pas cet endroit. Je tente de me lever et m'écroule au bord du lit. Je resterai plusieurs heures accroupi. Je porte un pyjama d'hôpital blanc. C'est bizarre. Tout est blanc ici, trop blanc, comme si les cloisons et les vêtements étaient lavés quotidiennement, et changés tous les deux mois. Aussi cet enfant à dû pleurer toute l'eau de son corps depuis le temps. Quelque chose ne tourne pas rond.

Aucune fenêtre ! Est ce le jour ou la nuit ? Et qu'est ce que ce ronflement sourd que je commence à identifier ? Pourquoi n'y a t'il aucune autre activité dans cet établissement et, finalement, qu'est ce que je fais à l'hôpital ? Je me lève fébrilement et me dirige vers la porte que j'ouvre. Je pointe la tête dehors. Je sors et fait quelques pas dans le couloir à droite. La Terreur en son nom propre me saisit d'un hurlement, et de lourds pas se mirent en marche vers ma position, au coin de ce couloir, à l'étage supérieur et dans la cage d'escaliers. Je cours m'enfermer dans ma chambre et m'y enferme.

Je suis un fou, c'est ça, ce doit être ça, je suis dans un hôpital psychiatrique et je suis un fou délirant silencieusement de sa propre condition alors qu'une peau rude frotte les murs du couloir et des nasaux gigantesque flairent ma présence, et ces pas, toujours aussi lourds. C'est alors que beaucoup de choses se sont passées premièrement les créatures ont commencé à tambouriner la porte derrière laquelle je me trouvais, puis un cortège de lames étincelantes de la lumière extérieure s'abbatant sans freins sur toute la hauteur du batiment, très vite il s'approche, je n'en réchaperais pas !

Moi voilà de retour aux Enfers et mes fidèles ont eu le temps de construire le Palais de Nocturne ansi que son Sanctuaire. Des serviteurs j'en sacrifie deux pour cent, ma source a bien manqué d'alimentation pendant cet égarement, non ?

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