NON

Christophe Paris

Sonnet du quotidien.


Sept heures, fracassé j'ai le cerveau dans le pied

Ce regard cerné de noir le maquiller sourire

Pâle visage qui aujourd'hui semble défaillir

Ce matin pouvoir le gommer pour qu'enfin il me sied

 

Métro qui casse mes rêves de sa réalité

Sale boulot fait de moi une viande mâchée

Morale qui dévore mes pensées arrachées

Dupe et esclave d'un monde sans humanité

 

La rame nous dégueule nous les petits et maudits

Nous partons tête basse marche toute alourdie

Alors qu'il nous suffirait de regarder le soleil

 

Oui, lever la tête, refuser, pour enfin changer

Ne plus faire, s'arrêter, désobéir, partager

C'est votre nouveau jour celui du cri celui du non

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