Obsession mensongère

tzsara

L'arbre te ressemble.. la fleur jaunâtre de l'appartement.. pâle et blonde.. je hais tout ce que tu es jusqu'à la chaussette noire que tu portes.. Toi, tu n'aimes pas les prières de l'aube et je te prie quand même.. Je jette à tes pieds les débris de mes projections sexuelles.. Au nom du Seigneur, je ne t'aime plus.. Je te désire.. Je te veux.. et je vous salue Marie.. qui regardiez d'un œil envieux l'éveil de mes excitations sensorielles.. Voulez-vous vous joindre à nous?  Connaissez-vous Thérèse? Je n'aime point Sappho.. Thérèse est mon Philosophe.. et je renvoie la faute à l'autre.. Je te vois conquérant et indécis.. du haut de ton divan.. N'hésite point.. et ramène-moi au-delà de cette pénombre.. à l'ombre de ton indécence.. Je suis ton compagnon de guerre.. Nue.. dévêtue.. laisse-moi t'approcher.. effleurer ta bouche et t'embrasser.. Laisse-moi te prendre et te posséder.. telle une présence.. une main.. un doigté.. Offre-moi les voies de ton libertinage innocent.. je m'agiterai.. je tressaillirai.. dans les lignes de ta main.. être satanique et possédé.. laisse-moi toucher les difformités de ton âme.. laisse-moi te moduler.. recréer tes formes.. laisse-moi m'introduire dans ton col de couleur rose.. Raconte-moi à demi-mot ou sans avoir même à le dire, tes histoires à l'eau de rose.. laisse-moi te murmurer des mots d'or..  et mes pulsations de dentelle.. Sale de baisers et de sable.. embrasse mes lèvres rebelles.. laisse-moi caresser tes yeux.. et frôler l'ombre de tes paupières à demi close.. laisse-moi boire ton doux breuvage.. qui recrée mon éternelle jouissance.. laisse-moi parcourir ton corps et suivre des doigts la chute de tes reins.. lie-moi étroitement les mains et baise-moi.. Je ne te crierai point.. Je découvre la noirceur de mes rimes.. et mes fausses promesses.. Qu'est-ce donc que le temps? Accroche-toi à mes lèvres.. je connais ta misère et .. tu reviens comme un drame obsessionnel.. au tournant de tous les rires.. à portée de main; je te sens si loin.. je lâche prise et je m'en vais.. Le petit homme au menton pointu.. se balade à poil dans ta mémoire immortelle.. une guerre de mots à pied levé.. dans ton regard désarmé.. je vois le reflet de mon mensonge.. Crie abdication.. Je pars d'un œil vainqueur.. tu n'auras pas ma liberté.. tu n'es autre.. que ma philosophie de la chair.. 

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