Par de là toutes nos frontières

Gabriel Meunier

Expérience unique ; heureux hasard ? Présage ?


Ciel étrange
immensité de bleu
un nuage gigantesque
il avait plu des jours et des jours
le chemin longe des parcs à bestiaux
des troupeaux s'enfoncent un peu plus dans la boue
Sommet de colline souffler un peu s'allonger sur l'herbe du talus
immense vibration un froissement de tout le ciel
très haut centaines d'oiseaux vol triangulaire
lointains leurs cris infinis se répondent
tournoient au dessus de nous
nous les bovins



Peuple
nuée vivante
bruissante migrante
par delà nos petitesses
nos lourds projets terriens où va-tu ?
formidables arabesques échos de vies sauvages
depuis toujours toi seul sait mais refuse de rendre compte
Nous avions cru pouvoir nous élever vous rencontrer
se résoudre à l'humaine malédiction calculatrice
bovins boueux pour toujours embourbés
d'où venez vous ou irez vous demain ?
L'abattoir vous attend dans le noir
mais les oies sauvages
libres vont au
paradis

  • Des images pleines d'émotion, de tristesse et de beauté. magnifique !

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Avatar welovewords

    faustine

  • paradis de haut vol pour doux rêveur ...

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Photo

    Susanne Derève

  • âlo Gabriel ça me laisse perplexe...

    · Il y a plus de 2 ans ·
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    suemai

    • Il ne faut pas ! Pensez à Nils Holgersson !!!

      · Il y a plus de 2 ans ·
      Autoportrait(small carr%c3%a9)

      Gabriel Meunier

  • Pauvres bovins qui aimeraient tant avoir des ailes.....
    Si émouvant ce poème !

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • Très beau! Le poème m'a fait penser aux Oiseaux de passage de Jean Richepin, dont certaines strophes ont été mises en musique par Brassens, en particulier celles-ci:
    Oh les gens bienheureux!... Tout à coup dans l'espace
    Si haut qu'il semble aller lentement, un grand vol
    En forme de triangle, arrive, plane et passe
    Où vont-ils? Qui sont-ils? Comme ils sont loin du sol

    Regardez les passer! Eux ce sont les sauvages
    Ils vont où leur désir le veut par dessus monts,
    Et bois, et mer, et vents, et loin des esclavages
    L'air qu'ils boivent ferait éclater vos poumons.

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Default user

    arzel

  • Magnifique, je reste sans voix et je pleure.

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Lwlavatar

    Christophe Hulé

    • Non Christophe !!! Ce fut un moment d'une intense émotion, mais nous en avons gardé une idée : défendre les oiseaux "sauvages", pour qu'ils puissent le rester...longtemps ! Nous avons montré à notre dernier petit fils (qui était avec nous, 5 ans) le nichoir à chouettes effraies installé depuis peu dans la grange, pour essayer d'enrayer l'hécatombe (autos, pesticides...) et peut êtrte les sauver !

      · Il y a plus de 2 ans ·
      Autoportrait(small carr%c3%a9)

      Gabriel Meunier

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