Parfois

Patrick Gonzalez

Parfois, souvent, toujours peut  être, sur le fil brumeux d'une aube rouge, je vous songe, vous rêve, vous imagine. Je traîne ma carcasse aux chemins chaotiques de ce monde en suspens. Je vous vois, je vous sais, en phrases idylliques, en postures érotiques, soufflant un vent léger sur mes braises endormies. 

Je nous crois vous et moi, corps et chairs enflammés à cette folle fièvre, cœurs et âmes habités par ce même tourment. Invisibles, haletants, offerts à la pénombre de nos cieux hésitants.

Vous, si belle et si nue, le ventre frémissant à mes caresses crues, à mes rimes profondes, ondulante, cambrée aux lèvres vagabondes. Le sang cogne si fort, qui frappe à mes tempes, arc-bouté, tendu, le désir en cadence. Sublime, dévêtue, ma reine apprivoisée en phrases de silence.

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