Vous savez ce que je pense de votre poésie. Vous accordez dans votre "chant" aussi bien l'affectif que l'intellectuel. Peu importe ainsi que la chair soit triste tant qu'il nous reste la possibilité d'un arrière-monde, plus grand que le nôtre, moins bruyant que les "gros camions" qui passent en nous, que les grands villes où l'on s'affaire de paroles superflues, comme de toute façon l'a beaucoup mieux écrit Ponge que ce que je ne suis en train de le résumer passablement.
Puisque vous faites référence à Francis PONGE, permettez à mon tour que je le cite :
« N'en déplaise aux paroles elles-mêmes, étant donné les habitudes que dans tant de bouches infectes elles ont contractées, il faut un certain courage pour se décider non seulement à écrire, mais même à parler » (Proêmes, « Des Raisons d'écrire », II, PONGE souligne).
« PROÊME. - Le jour où l'on voudra bien admettre comme sincère et vraie la déclaration que je fais à tout bout de champ que je ne me veux pas poète, que j'utilise le magma poétique mais pour m'en débarrasser, que je tends plutôt à la conviction qu'aux charmes, qu'il s'agit pour moi d'aboutir à des formules claires, et impersonnelles, on me fera bien plaisir, on s'épargnera bien des discussions oiseuses à mon sujet. »
Ou quand "l'objeu" doit s'éterniser dans "l'objoie", PONGE, signifie que « c'est bien ainsi qu'il faut concevoir l'écriture : non comme la transcription, selon un code conventionnel, de quelque idée mais à la vérité comme un orgasme. » !
Je vous remercie pour votre commentaire avisé, qui montre à réfléchir sur "tout bavardage verbeux", ainsi que pour votre note.
Vous connaissez Ponge bien mieux que moi. C'est plutôt moi qui dois vous remercier pour ces addenda. Le poète que vous êtes connaît-il Lionel-Édouard Martin ? Vous trouveriez chez LEM de bien belles trajectoires.
Ah ! non, je ne connais pas Lionel-Édouard MARTIN, mais grâce à vous, maintenant il ne sera plus un inconnu pour moi. Voilà l'occasion de belles lectures. Connaissez-vous Christian BOBIN, un auteur dont les écrits sont forts passionnants et mêlent philosophie et poésie ?
"Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour." (Christian BOBIN).
Le grand vent du large taquine les barges Petit ange priant contemple en murmurant aux vagues en folie la chanson de sa vie. Ma modeste réponse à ces pensées si musicales Phine
Je vous remercie De passer ainsi Dire vos pensées Par des mots sensés, Qui volent vers moi, Me mettent en émoi, Et vont au levant Sur l'aile du vent, Emportant mes rêves Au bord d'une grève, Noyant leurs chimères, Au fond de la mer, Aux sons des soupirs, Lorsqu'elles expirent, Puis loin du rivage, Pour un long voyage, Ils glissent sur l'onde Dans la nuit profonde, Jusqu'à l'Empyrée D'un ciel azuré, Où la séraphine, N'est autre que Phine !
"Un souffle sans fin" dans lequel les soupirs s'envolent, soupirs du temps d'un poète qui rêve, rêve... Une supplique à la muse et à l'ange pour le tourbillon d'un voyage sans fin! C'est très beau Paul!
Que dire de plus chère Colette, après cette belle analyse ? Si, peut-être que le rêve s'envole dans un souffle de vie pour un soupir d'éternité ! Je te remercie de ce beau commentaire, et de ta note. Au plaisir de te lire. Bien amicalement.
justement le vent s'est mis a souffler à l'ouverture de ton texte j'ai fermé les volets mais ai laisse entrer ta pensée en courant d'air renversant :-)
Vous savez ce que je pense de votre poésie. Vous accordez dans votre "chant" aussi bien l'affectif que l'intellectuel. Peu importe ainsi que la chair soit triste tant qu'il nous reste la possibilité d'un arrière-monde, plus grand que le nôtre, moins bruyant que les "gros camions" qui passent en nous, que les grands villes où l'on s'affaire de paroles superflues, comme de toute façon l'a beaucoup mieux écrit Ponge que ce que je ne suis en train de le résumer passablement.
· Il y a presque 11 ans ·jean-baptiste-machen
Bonsoir Jean-Baptiste,
· Il y a presque 11 ans ·Puisque vous faites référence à Francis PONGE, permettez à mon tour que je le cite :
« N'en déplaise aux paroles elles-mêmes, étant donné les habitudes que dans tant de bouches infectes elles ont contractées, il faut un certain courage pour se décider non seulement à écrire, mais même à parler » (Proêmes, « Des Raisons d'écrire », II, PONGE souligne).
« PROÊME. - Le jour où l'on voudra bien admettre comme sincère et vraie la déclaration que je fais à tout bout de champ que je ne me veux pas poète, que j'utilise le magma poétique mais pour m'en débarrasser, que je tends plutôt à la conviction qu'aux charmes, qu'il s'agit pour moi d'aboutir à des formules claires, et impersonnelles, on me fera bien plaisir, on s'épargnera bien des discussions oiseuses à mon sujet. »
Ou quand "l'objeu" doit s'éterniser dans "l'objoie", PONGE, signifie que « c'est bien ainsi qu'il faut concevoir l'écriture : non comme la transcription, selon un code conventionnel, de quelque idée mais à la vérité comme un orgasme. » !
Je vous remercie pour votre commentaire avisé, qui montre à réfléchir sur "tout bavardage verbeux", ainsi que pour votre note.
Au plaisir de vous lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
Vous connaissez Ponge bien mieux que moi. C'est plutôt moi qui dois vous remercier pour ces addenda. Le poète que vous êtes connaît-il Lionel-Édouard Martin ? Vous trouveriez chez LEM de bien belles trajectoires.
· Il y a presque 11 ans ·jean-baptiste-machen
Bonsoir Jean-Baptiste,
· Il y a presque 11 ans ·Ah ! non, je ne connais pas Lionel-Édouard MARTIN, mais grâce à vous, maintenant il ne sera plus un inconnu pour moi. Voilà l'occasion de belles lectures.
Connaissez-vous Christian BOBIN, un auteur dont les écrits sont forts passionnants et mêlent philosophie et poésie ?
"Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour."
(Christian BOBIN).
Au plaisir de vous lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
Le grand vent du large
· Il y a environ 11 ans ·taquine les barges
Petit ange priant
contemple en murmurant
aux vagues en folie
la chanson de sa vie.
Ma modeste réponse à ces pensées si musicales
Phine
phine
Bonsoir Phine,
· Il y a environ 11 ans ·Je vous remercie
De passer ainsi
Dire vos pensées
Par des mots sensés,
Qui volent vers moi,
Me mettent en émoi,
Et vont au levant
Sur l'aile du vent,
Emportant mes rêves
Au bord d'une grève,
Noyant leurs chimères,
Au fond de la mer,
Aux sons des soupirs,
Lorsqu'elles expirent,
Puis loin du rivage,
Pour un long voyage,
Ils glissent sur l'onde
Dans la nuit profonde,
Jusqu'à l'Empyrée
D'un ciel azuré,
Où la séraphine,
N'est autre que Phine !
Au plaisir de vous lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
"Un souffle sans fin" dans lequel les soupirs s'envolent, soupirs du temps d'un poète qui rêve, rêve... Une supplique à la muse et à l'ange pour le tourbillon d'un voyage sans fin! C'est très beau Paul!
· Il y a environ 11 ans ·Colette Bonnet Seigue
Bonsoir Colette,
· Il y a environ 11 ans ·Que dire de plus chère Colette, après cette belle analyse ? Si, peut-être que le rêve s'envole dans un souffle de vie pour un soupir d'éternité !
Je te remercie de ce beau commentaire, et de ta note.
Au plaisir de te lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
Tu es dans le vent, et chaque pied de ce poème entraîne là où mène le vent. C'est un texte/poème très ennivrant
· Il y a environ 11 ans ·Stéphan Mary
Bonsoir Stephan,
· Il y a environ 11 ans ·Le vent nous porte là où nos pensées nous envolent !
Merci Stephan à toi pour ce commentaire "éthéré" ! ;-)
Au plaisir de te lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
Très très joli poème. Décidément vous aimez beaucoup cet élément. :)
· Il y a environ 11 ans ·hermane
Bonsoir Hermane,
· Il y a environ 11 ans ·Je vous remercie pour ce beau compliment.
Ô ! J'aime autant la terre et l'eau,
Le feu, et le vide d'en haut,
Que le vent, secret élément,
Qui vogue l'âme au firmament !
Au plaisir de vous lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
Vraiment beau!
· Il y a environ 11 ans ·yan--2
Bonsoir Yan--2,
· Il y a environ 11 ans ·Merci à vous pour votre encourageante appréciation.
Au plaisir de vous lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
Et le vent emporte nos pensées
· Il y a environ 11 ans ·Vers ceux que nous aimons
Et qui se trouvent dévastées
Par de funestes oraisons
Partagé par tendres amitiés
Merci Paul pour ces beaux vers. Amitiés que je partage avec notre amie Colette...
nilo
Bonsoir Nicole,
· Il y a environ 11 ans ·Je te remercie de ton poétique commentaire.
Pensées amicales partagées.
Au plaisir de te lire.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
justement le vent s'est mis a souffler à l'ouverture de ton texte j'ai fermé les volets mais ai laisse entrer ta pensée en courant d'air renversant :-)
· Il y a environ 11 ans ·Pawel Reklewski
Bonsoir Pawel,
· Il y a environ 11 ans ·Quand les soupirs du vent,
En caressent l'instant,
Emporté par l'autan,
L'esprit se plaît souvent !
Merci Pawel pour ce très gentil commentaire.
Au plaisir de te lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal