Prête en bulle.

lyselotte

Haaaaaaaaaaa le canoé !! quel pied !

L'an dernier, voyez vous très chers zami(e)s, il faisait un temps exécrable (de lapin). Donc, l'an dernier, nous ressemblions plus à des grenouilles luisantes qu'à de petits indiens partant en expédition récréative sur les flots chatoyants de la Leyre quand nous avons entrepris notre périple canotant.
J'avais, l'an dernier, réussi à « mettre le grappin » comme disent les corsaires, sur J-C, qui m'avait vanté son coup de rame et sa connaissance du fleuve Leyre.
Il paraîtrait, mais il n'y a que lui qui le dit, que je me « serais reposée sur mes lauriers »-entendez par là que j'aurais rien fichu- et que ce serait lui qui aurait conduit, contre vent et marée (c'est le cas de dire) notre frêle esquif jusqu'à bon port de Biganos. Il paraîtrait (pffffff) que je me serais contenté de faire des commentaires quand à notre environnement et que je n'aurais fait que caresser l'onde leyresque de ma rame câline.

Baste ! Devant tant de mauvaise volonté de sa part (et aussi mise en face de son manque d'entrain à renouveler cette expérience avec moi en cette année 2014) je portais donc mon dévolu sur Hélène, dont l'outillage de canotage m'estomaqua. Gilet de sauvetage qui va bien, bidon bleu personnel pour mettre les affaires fragiles et -surtout- méconnaissance de mon passif de canoeuse(ce qui a bien arrangé les choses), Hélène accueillit ma proposition de binomage avec un grand sourire et je le reconnais, une certaine insouciance.
Nous partîmes 500 mais par un prompt renfort...
Pardon, je m'égare.
Dès que je fus embarquée et après quelques coups de rames que je jugeais personnellement parfaits mais qui apparentement, laissèrent perplexe ma comparse (vu que nous avions déjà abordé la rive droite et la rive gauche en quelques menues minutes), cette dernière me dit :
-Laisse la rame, ça va aller.
Vous me connaissez, je ne suis pas du genre à aller contre l'autorité et encore moins quand celle-ci est placée devant moi et peut m'éclabousser à sa guise alors que la température extérieure frôlait à peine les 23 et que les arbres, très peu disciplinés d'ailleurs, posaient leurs ombres mouvantes sur l'eau frisquette de la Leyre.

Je me laissais donc porter et ce fut le pied (pour moi tout du moinsse).
Nous croisâmes, lors de cette balade magnifique, des indigènes pêchant, des taisoteurs appliqués, des taisoteuses arrosées voir chavirées et bon nombre de malandrins qui, malgré le respect qui nous est dû, n'ont eu aucun état d'âme à nous tremper de la tête aux pieds. Le prof et sa caméra sur le torse, Nico et sa caméra sur la tête, ont été les premiers à inaugurer cette barbare coutume (très bien tolérée par les non frileux). Nous vîmes également, ce qui me laissa morte de rire, des amas de canoës emberlificotés sous les branches du rivage, leurs passagers essayant de se débarrasser avec force mouvements de bras, des fougères et autres racines tentaculaires les emprisonnant. Que c'est drôle ça ! J'adore !! mais vraiment vraiment.
J'ai bien profité du spectacle, confiant la conduite de notre embarcation au professionnalisme de Hélène qui, contrairement à mon partenaire de l'an dernier, n'a rien trouvé à redire à ma passivité et m'encouragea même à poétiser sur le décor, vu que ça, je le fais pas trop mal (contrairement à quoi ? Je vous l'demande????!!!).
Mon attention fut également attirée par les petits judokas qui s'en donnèrent à cœur joie pendant cette expédition, nageant comme des poissons ou retournant les canottes de leurs copains de tatamis, faisant barrage à notre progression alors que notre esquif n'était même pas doté de l'ABS et provoquant par le fait, des carambolages réglés à l'amiable de quelques éclaboussures bien orientées.

Nous rentrâmes au port sans encombre, Hélène ramant, moi poétisant et nous retrouvâmes le reste de la troupe pour un petit apéro pas piqué des hannetons.

La vie réserve de ces merveilles, parfois.

  • Tu n'as pas le pied marin mais côté littérature on peut pas dire que tu rames vu le discours fleuve et l'ancre que tu as fait couler pour nous raconter cette aventure. En tout cas c'était ramant, euh marrant je veux dire. T'as bien fait de te jeter à l'eau et comme d'habitude t'as pas eu peur de te mouiller.

    · Il y a environ 10 ans ·
    027 orig

    Chris Toffans

    • Pffffff !!! je ressors humide de ton commentaire. Comment taire mon contentement à la lecture de tes mots? Merci Chris.

      · Il y a environ 10 ans ·
      D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

      lyselotte

  • J'espère que tu as passé un agréable moment tout de même autant que moi en lisant ton texte. Et puis, rien n'est plus beau que la nature alors peut importe le coup de rame...

    · Il y a environ 10 ans ·
    35 ans fabien 004

    Fabien Dumaitre

    • Absolument Fabien. L'ivresse était là, dans l'eau mouvante à la chevelure d'algues, dans les jeux d'ombres des arbres , dans les entrelacs d'églantiers en fleurs, dans l'éclat électrique des libellules cuirassées.

      · Il y a environ 10 ans ·
      D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

      lyselotte

  • Que de tralala la Leyre ! Rafraîchissant !

    · Il y a environ 10 ans ·
    Droopy bogie orig

    koss-ultane

    • Koss sur un air de rien, j'ai navigué sans ramer...

      · Il y a environ 10 ans ·
      D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

      lyselotte

  • Une belle expédition, mais la LEYRE, ça se situe ou au fait? C'est dans ta Gironde ?

    · Il y a environ 10 ans ·
    P1000170 195

    arthur-roubignolle

    • Voui Arthur, la Leyre coule en gironde.

      · Il y a environ 10 ans ·
      D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

      lyselotte

  • Quel plaisir de voguer avec toi... C'était chouette! Merci et cdc Kiss

    · Il y a environ 10 ans ·
    One day  one cutie   23 mademoiselle jeanne by davidraphet d957ehy

    vividecateri

  • Tu embarques Arthur dans ton canoé et te me frôles? Et je devrais te pardonner quelque chose? Dominique, merci.

    · Il y a environ 10 ans ·
    D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

    lyselotte

  • ton propos m'enivre
    "Comme je descendais des fleuves impassibles,
    Je ne me sentis plus guidé par les haleurs..."
    Surgissait en mon âme un souffle de chaleur
    Car tes mots inspirés m'avaient repris pour cible
    Tu me pardonneras bien Lyse ce presque blasphème...

    · Il y a environ 10 ans ·
    Moi da orig

    Dominique Arnaud

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