Qu'ils crèvent

Je déteste la virilité
Je déteste tous ces mecs qui n'ont que l'alcool et la fumette pour s'affirmer
J'ai la haine
Contre toutes ces putes et ces enfoirés qui m'ont écrasé
Bouffé
Et je leur pouffe à la gueule ma salive harassée
Mon souffle sacrifié
Je me suis tué au cœur pour leur ressembler
Mon corps s'est carrément entaillé,
S'est coupé les bras
Et les pieds
A parlé
Pour me montrer que putain
C'est moi qui avais tout compris
A la vie
A ma mort
Aussi con que je suis

Ils sont vides
Sans intérêt
Du putride
Plus ça pourri, plus c'est pire
Hypersensible je suis et du sang j'en ai perdu
Et j'en perds encore
Sur cette scène avec ces gens horribles
Des acteurs qui jouent dans le creux
Faux-semblants leur faux jeu
Putain qu'ils sont tristes
Sans charme
Masse sans âme
Qu'ils sont bêtes quand ils rient
J'ai jamais rien compris
Et je demeure seul
Incompris
Je meurs

Je les emmerde autant que je saigne
Qu'ils sont avides de conneries
Qu'ils sont laids et ils crient
Grosse bite, foot, et leur putains
Risible, débiles
Vos gueules putain
De vrais chiens avortés
Dans le ventre d'une chienne shootée
Engrossée par un fasciste chasseur
Qui sait rien foutre d'autre que boire et gueuler
Taper sur sa grosse pour se sentir respecter
Tirer son coup, tirer le lapin
C'est bon qu'à faire le tapin 

Le schéma se recréé
La merde trop ancrée
Regarde comme ils sont bêtes
De vrais moutons
Mais à la place de la laine
Du goudron
Aucune once de poésie 
A taper, si facile
Sur l'innocent
Le différent
En riant
Comme de sales enfants
Et ça se croit fort
Ça se sent grand
Ils sont juste sans vie
Juste pas finis
Alors vas-y faisons des mioches
Pour donner du sens à celle-ci
Des mioches des plus moches
Des vraies gueules de poches
Inconscients mais déjà tellement cons
Si tôt mais trop tard la veuve noire a piqué
Dans les bras de leur mère et déjà sur la toile
Au cimetière
Leur monde sera le triste
L'infécond
L'amnésie
Une naissance au goût de cendres
Du feu et puis l'essence

Je déteste tous ces gens
Je déteste tout ce vent
Tous ces mecs qui n'ont que l'alcool et la fumette pour s'affirmer
Voilà ce qu'est pour moi la virilité
Je les hais
Elles aussi
Toutes ces putes mal baisées 
Qui enchaînent les gosses
Comme les coups dans leur gueule
Tout ça pour pouvoir exister
Pour se faire aimer
Vous faîtes toutes et tous pitié

Je me suis tué au cœur pour vous ressembler 
Mon corps s'est carrément entaillé
Mon être s'est entaché
Car vous vous m'avez écrasé
Car vous vous m'avez déchiré

Je vous crache à la gueule ma salive harassée
Mon souffle essoufflé
D'avoir trop perdu de temps
Pour vous dire ma vérité
La vérité

Mais regarde comme ils sont laids
Et ils crient
Mais regarde comme ils sont laids
Et ils crient
J'ai la haine et je veux qu'ils se taisent
J'ai la haine, et je veux qu'ils crèvent