Cœurs perdus en Atlantide, séquence Emotion !

daniel-m

Cœurs perdus en Atlantide


Je ne m'en cache pas, je ne suis pas un grand lecteur, … de livres, je veux dire ! Mis à part quelques revues popoles chez mon dentiste ou le magazine « Science et vie » chez mon rhumatologue, il m'arrive rarement d'ouvrir un bouquin. Je sais, c'est mal, mais je n'ai aucune patience pour ça (ça ne s'explique pas !). Je ne vous raconte pas cela pour vous raconter ma vie, mais pour introduire le fait que dès qu'un truc intéressant passe du format papier au format grand écran, je n'hésite pas une seconde afin d'essayer d'expier mes fautes.

 

Cela est particulièrement vrai pour Stephen King que je n'ai pas découvert à la bibliothèque, mais au cinéma, lors de la sortie de Shining de Stanley Kubrik (je sais, ça date !). J'essaye donc depuis, de voir tous les films estampillés Stephen King. Je me rends compte également qu'il m'en reste encore un bon tiers à voir puisque l'œuvre de l'écrivain a tout de même inspiré quelques cinéastes. Je ne vous suivrai pas sur le débat genre, « oui mais, les bouquins c'est pas pareil etc » car j'en suis bien conscient. Mais la vie est faite de choix épicétout !

 

 « Cœurs perdus en Atlantide » (titre original : Hearts in Atlantis), un film sorti en 2001 et inspiré au scénariste William Goldman d'après « Les nouvelles Crapules de bas étages en manteaux jaunes » et « Ainsi tombent les ombres célestes de la nuit » qui sont des nouvelles de Stephen King, extraient du recueil « Cœurs perdus en Atlantide.

 

 

L'été 1960 n'aura pas apporté à Bobby Garfield la bicyclette qu'il espérait pour son onzième anniversaire mais infiniment plus : L'amitié et la protection d'un mystérieux mentor. Ted Brautigan qui changera à jamais sa vie. En effet, le vieil homme ne se contente pas de faire lire les journaux au jeune garçon ou de lui raconter les épisodes les plus épiques de sa vie. Il lui restitue l'image d'un père disparu et l'entraine aux frontières d'un monde paranormal où planent d'obscures dangers : Des « hommes noirs » sont à la recherche de Ted …

 

J'avais acheté ce film en DVD à une brocante pour moins de deux Euros il y a quelques temps déjà et il a ensuite trainé sur un coin d'étagère un bon moment. Je ne savais rien du film et je l'avais uniquement acheté pour la présence de l'acteur Anthony Hopkins que j'admire énormément. Ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre, je restais hésitant. Je n'ai découvert le nom de Stephen King qu'en visionnant le générique du film, n'ayant même pas pris le soin de lire le dos de la jaquette, … pour dire.

 

Pour le titre français, je vous laisse regarder le film, mais je le trouve personnellement  fort mal choisi car trop abstrait dans le contexte. Le titre québécois « Le vieil homme doué de clairvoyance » en dirait presque trop mais correspondrait mieux au film selon moi. Cela dit, je serais bien à mal d'en inventer un autre ! Le côté paranormal tient ici, et c'est très bien, peu de place. L'action se concentre sur la relation entre cet homme tout aussi mystérieux qu'attachant et un jeune garçon qui se cherche, … comme tous les jeunes garçons. J'y ai trouvé énormément de sensibilité, de leçons de vie et de tendresse. C'est un pur régal qui tourne autour de Ted Brautigan (Anthony Hopkins) qui nous laisse jusqu'à la fin entre suspicion et admiration et lui laisse une fois de plus l'occasion de sortir du rôle de « Hannibal Lecter » qui lui colle hélas à la peau. Le jeune Bobby Garfield, est plutôt convainquant en enfant égaré entre ses rêves et sa mère distante et égoïste.

 

Je suis désolé de ne pas vous en dire plus, mais je pense que ce film, qui n'avait fait que 26 000 entrées au box office français et qui aura tout de même couté 31 millions de dollars pour reconstituer admirablement les années 60 US entre autres, vaut réellement le détour. Donc, quoi de mieux que de laisser planer le mystère pour vous donner envie de le voir. En effet, je n'avais jamais entendu parler auparavant de ce film. Réalisé par Scott Hicks qui est un cinéaste marginal mais talentueux, ‘Cœur perdus en Atlantide' m'a profondément bouleversé, car il parle de celui ou de celle que l'on rencontre un jour par hasard dans sa jeune vie (du moins, je vous le souhaite) et qui la bouleversera à jamais, car celui ou celle aura juste déclenché en nous, sans que l'on sache vraiment pourquoi, cette fameuse lueur que l'on appelle « réflexion » et qui éclairera le reste de notre existence. Lueur qui, paradoxalement, devient parfois un peu rare de nos jours, mais ce n'est que mon impression et encore moins le sujet de cette chronique…

 

Il s'avère que Stephen King tient en réalité peu de place dans ce scénario qui est très librement inspiré de quelques unes de ses nouvelles tirées de son ouvrage « Cœurs perdus en Atlantide ». Ce film, un peu ovni qui en résulte, est une pure petite merveille.

 

Les acteurs et trices …

 

Anthony Hopkins. Rôle : Ted Brautigan

 

Anton Yelchin. Rôle : Bobby Garfield

 

Hope Davis. Rôle : Liz Garfield

 

Mika Boorem. Rôle : Carol Gerber

 

David Morse. Rôle : Bobby Garfield, adulte

 

Alan Tudyk. Rôle : Monte Man

 

Tom Bower. Rôle : Len Files

 

 

Je dédie cette chronique ciné à Mr Georget (architecte dplg à Strasbourg) qui m'avait soufflé cette phrase au début des années 80, phrase qui a guidé et changé le reste de ma vie alors que j'avais à peine 18 ans et que j'étais destiné à devenir un petit con désœuvré et idiot comme il n'y en a que trop aujourd'hui.

 

« Le raisonnement est à l'intelligence ce que la chaine est au vélo »

 

Je souhaite à chaque jeune d'aujourd'hui, qu'il lise ou pas, de découvrir un jour une phrase qui l'interpellera autant que celle-ci m'avait interpellé à l'époque et qui avait réellement changé ma vie.

  • Bravo pour votre chronique de ce film méconnu et l'anecdote touchante en résonance

    · Il y a presque 5 ans ·
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    lostintales

    • Merci à vous :o)

      · Il y a presque 5 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • Je connais, il est super ce film ! Sinon de King tu as les évadés, la ligne verte ou la chambre 312 !

    · Il y a environ 5 ans ·
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    julien-greco

    • Oui, je connais aussi. Merci pour ta lecture et ton commentaire, c'est tellement rare :o)

      · Il y a environ 5 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • Quelles pépites tes critiques, je suis toujours à la recherche de bons films, dès ce matin j'en ai deux, grâce à toi, qu'il me tarde de voir.

    · Il y a plus de 5 ans ·
    La voilette gruau

    Eaven Is Back

    • Un grand merci :o)

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • Vous vendez bien :)

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Maternit  orig

    fragon

    • Et pourtant, y a rien à gagner ! :o) Merci.

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • L'homme est plutôt prolixe et en effet il a fait de tout.
    Côté cinema les réalisateurs se sont laissés aller aussi.
    Brian de Palma qui se lançait à produit un excellent "Carrie"
    Ma play list serait Shining; Misery (Kathy Bates comme jamais); The Mist; Carrie ..

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Chainon manquant

    dechainons-nous

    • J'adore "Carrie" surtout pour le choix de l'actrice Sissy Spacek merveilleuse. J'ai beaucoup aimé "Christine" de Carpenter aussi qui colle bien à son époque. Je n'ai pas compris, bien qu'étant fan d'ACDC, ce mauvais auto coup de pub avec Maximum Overdrive même pas digne d'une série b !

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • Magnifique Daniel! !
    Très belle chronique. Je peux t'avouer que parfois, j'ai vraiment eu peur en lisant Stephen King. Et Shinig est un film fabuleux.
    Très belle citation et réflexion pertinente, Daniel ! Merci :)

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • Merci à toi :o)

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • J'ai lu une seule fois un bouquin de lui et me suis endormi à la trentième page. Je dois être assez hermétique à ces histoires de diableries revisitées sauce américaine...

    · Il y a plus de 5 ans ·
    P1000170 195

    arthur-roubignolle

    • Le paradoxe avec S.King, c'est qu'il a écrit du très bon et du très mauvais. Certains cinéastes ont ensuite sublimé ses nanares et d'autres ont torpillé ses chef d’œuvre littéraires. Il y a un monde entre "Maximum overdrive" et "Shining"par exemple côté cinéma.

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Gaston

      daniel-m

  • Rien à expier Daniel, chacun fait comme il le sent !
    J'ai découvert Stephen King en lisant ces livres, enfin quelques uns, et cela ne m'empêche pas de me jeter sur les films inspirés de ces romans, dès qu'un passe à la TV, ce qui est trop rare d'ailleurs ! J'espère que celui- là passera un jour, car je ne prends jamais le temps sur l'ordinateur, sauf les bandes annonce, trop occupée à lire : livres ou WLW. Merci pour cette séquence.

    Je souhaite aussi que chaque jeune d'aujourd'hui qui a "un petit pois" dans la tête de méditer sur cette phrase, si il l'a lit un jour, ce dont je doute !!

    · Il y a plus de 5 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • Merci pour la découverte de ce film.

    · Il y a plus de 5 ans ·
    40405 (2)

    Lady Etaine Eire

    • Merci d'avoir lu :o)

      · Il y a plus de 5 ans ·
      Gaston

      daniel-m

    • J'ai vu le film cet après-midi, je l'ai trouvé très bien.

      · Il y a plus de 5 ans ·
      40405 (2)

      Lady Etaine Eire

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