The cure, 3 imaginary boys, un premier album comme tous devraient l'être.

Le premier, l'authentique, celui qui sent le p'tit djeune qui se cherche encore. Pas besoin de déo ça transpire la fraîcheur, y'a qu'à regarder leur look de l'époque. Des mômes d'à côté, qu'on pourrait voir passer en mob en bas de chez soi qui sourient sur la photo. La spontanéité ne se voit pas qu'à leurs boutons, on les sent chauds à composer froid. L'enregistrement avec des bouts de bordel dedans, début de prise, «are you ready... », clink de câbles, chacun qui fait que ce qui lui plaît, une vraie marrade. Super homogène, compact, sec, avec parfois des effets pourris le son donne comme dans ta cuisine, ça renifle bon l'authentique. Le style est déjà bien marqué mais pas arrêté on sent les prémices du plus tard, que ce soit dans l'abandon comme ces petits morceaux punky punchy Foxy lady ou Grinding halt ou la continuité vers des mélodies plus douces et commercialisables façon burn in cairo, meathook . C'est étrange mais avec le temps on se rend compte que certains morceaux sont les prémices des futurs albums. En particulier another day et three imaginary boys, qui annonce un futur pornography au tempo torturé et langoureux. Le petit Robert pas encore défoncé au LSD peste, s'énerve, braille, comme un môme qui fait gnia gnia gnia, c'est pêchu. Par moment on va même jusqu'au charmeur avec sa voix de poète.
Les basses sont parfaites, sèches, vivaces, les grattes aux sons bien froids. Spartiate, efficace comme une machine de guerre.

Y tue ce disque.

(10/10)