A ce point là...

A ce point là...

Je suis entré dans la chambre et je l'ai trouvée assise sur le bord du lit, la tête dans les mains, elle tirait sur ses cheveux, un geste désespéré dont je ne comprenais pas la signification, du moins pas à cet instant. Le léger mouvement de ses épaules me laissait deviner qu'elle sanglotait, elle renifla, en colère, poussa un cri entre ses dents serrées et jeta au sol l'oreiller qu'elle tenait plaqué sur ses cuisses. Ma bien-aimée n'allait pas et je ne pouvais le supporter. Je me suis approché , je me suis agenouillé face à elle et j'ai pris ses mains dans les miennes, elle à d'abord résister puis s'est, finalement, laissée faire. Elle n'aime pas que je la vois comme ça, elle n'aime pas se sentir mal devant moi, alors elle m'a demandé de sortir, d'une voix douce et posée mais je pense qu'elle savait que je refuserais. Elle n'aime pas que je la questionne, elle ne veut pas que je m'inquiète pour elle mais qu'y puis-je, je l'aime. Au bout de quelques mots, simples, discrets que je réussi à lui arracher, j'ai compris que la situation revenait à son point de départ. Il m'a fallu plusieurs années pour la connaître, lui faire comprendre que je l'aimais, la séduire et la convaincre et si je n'ai jamais abandonné, c'est parce qu'au premier regard j'ai su qu'elle était mon âme soeur, simplement la femme de ma vie. J'ai du lutter contre ses doutes, son manque de confiance en elle, cet acharnement à penser qu'elle ne peut rien apporter à personne. Pourtant, à moi, elle a offert le bonheur ultime, le plaisir de découvrir que l'on peut aimer au-delà de tout, sans limites et depuis le premier jour, je me bats pour lui faire entendre raison. La première fois que nous nous sommes retrouvés seuls dans ma chambre, elle était persuadée que je ne trouverais pas ce que j'espérais et pourtant......

Elle était juste sublime, sa nudité était ce que j'avais vu de plus beau. Son odeur m'a transporté hors du temps, sa peau, ses caresses m'ont, tout simplement, bouleversé. Elle était si intimidée que mes premiers baisers furent pour sa nuque, ce que je ne regrette nullement car ils ont présagé de moments magnifiques. Ce fut le cas, chaque parcelle de sa peau à une douceur inexplicable, un parfum délicieux, je me suis perdu dans la grâce de ses caresses, dans l'infini de ses baisers, ses regards me ramenaient à l'adolescence tant ils m'intimidaient et je me voyais auprès de cette femme merveilleuse comme pour la première fois. Je pourrais écrire que je l'aime avec mon sang pour que, graver dans la terre, mes sentiments demeurent au plus loin de l'imaginable. Oui, je l'aime à l'impossible, comme si il ne pouvait en être autrement. Lorsqu'elle s'est glissée sous mes draps j'ai su que le moment était venu, ce moment qui vivait en moi depuis des mois interminables et que je voulais fabuleux. Je n'avais, toutefois, aucun doute là-dessus car tout ce qu'elle me donne est fabuleux, ses gestes, sa démarche, la façon magique qu'elle à de s'éloigner de moi en faisant rouler ses hanches pendant que ses mains remontent ses cheveux le long de sa nuque, je passerais ma vie à la regarder faire ça. Enfin, je l'ai prise dans mes bras, elle s'est plaqué contre moi, j'avais fermé les volets de sorte qu'il ne reste qu'un filet de jour, ainsi je pouvais l'observer sans trop me montrer, oui je n'ose pas imaginer mon corps à côté du sien. Nous nous sommes, enfin, retrouvés, aimés, unis et pour ça, je ne souhaite que vivre auprès d'elle le reste de ma vie, cette même vie qui n'a de sens que lorsqu'elle est près de moi et qu'elle veut bien partager, tout partager avec moi. J'ose espérer que jamais elle ne doutera de moi, de mes sentiments car il ne pourrait être imaginable que je cesse de l'aimer ou de la désirer. Maintenant j'aimerais prendre sa main et la conduire ailleurs, où il ne serait pas utile de penser, de choisir, de prétendre, trouver un lieu unique, magique où nous pourrions n'être que nous-mêmes et vivre notre amour sans d'autres regards, d'autres privations, un endroit où tout serait simple et merveilleux. Parfois je me relis et je me donne l'impression d'être un affreux romantique qui s'abreuve d'eau de rose, ce que j'ai toujours détester par ailleurs, pourtant elle me donne envie d'être juste à la hauteur, par les mots, les gestes, les pensées alors voilà, quand je suis avec elle, je deviens romantique. Cela dit, cela ne l'empêche pas d'aimer les autres côtés de ma personnalité et c'est aussi pour cela que je l'aime tant, parce qu'elle m'accepte tel que je suis, moi qui ne suis rien. A tous, je dis merci de m'avoir lu jusqu'au bout, je me demande comment vous ne pouvez être fatigués de mes élans, mes déclarations. Cela dit, je ne cesserais jamais, tant que mon coeur aura la force d'un battement, il sera pour elle, tant que ma poitrine, aura la capacité d'un souffle, il n'aura de but que se poser sur ses lèvres. Oui je l'aime, à ce point là.