A nu

Sommes-nous jusqu'à la fin demi-mondains, moitié obscènes ?

Tout ce pêle-mêle urbain, ça me donne faim, faim diluvienne

Je sais, je sais, bien sûr, que rien ne dure

Je reste titulaire d'une vie sur Terre, à même le sol

Et ça me donne le goût de l'aigre-doux et de l'envol

Je suis à nu, d'accord, et peu importe

Bien sûr, la tête en l'air à tutoyer les lampadaires

Bien sûr, Paris - Belém, et à la nage parce que je t'aime

Prends soin de toi, de nous, fais gaffe aux loups

Je reste mise à nu par trois fois rien, à quoi c'est dû ?

Est-ce qu'on devient plus beaux ? Quand on y laisse un peu nos peaux…

On m'a vue, c'est certain, entre ses mains

Valse, valse, donne-moi ta danse

Tourne manège sur la Grand-Place

Valse, valse et volte-face

Les chevaux peints des petits rois

Valse, valse, donne-moi la danse

Les chevaux blancs sur la Grand-Place

Valse, valse et volte-face

A la ronde de leurs gueules de bois

Sommes-nous comme autrefois des corps de joie, de moleskine ?

On m'a vue près de toi et blablabla… dans une berline

Je suis à nu, je sais, et à la rue

Je reste tributaire d'une vie sur Terre, un entresol

Que je quitte à tire-d'aile, à fleur de ciel, à flanc d'alcool

Les bras ouverts, bien sûr, si rien ne dure…

Bien sûr, la porcelaine, le temps qui passe, les petites laines

Sommes-nous au moins plus vrais ? Et plus heureux que jamais ?

Je reste mise à nu, à quoi c'est dû ?

Je reste mise en vrac par ton sourire qui contre-attaque

Tu sais que mes marées sont éperdues, bientôt l'été

On m'a vue, c'est certain, entre ses mains

Valse, valse, donne-moi ta danse

Tourne manège sur la Grand-Place

Valse, valse et volte-face

Les chevaux peints des petits rois

Valse, valse, donne-moi la danse

Les chevaux blancs sur la Grand-Place

Valse, valse et volte-face

A la ronde de leurs gueules de bois