Abîme

Colette Bonnet Seigue

Hurler au clair obscur
Piétiner sa misère
Le venin de la vie
A poumons déployés
Entame ses prouesses.
J'ai le coeur entaillé
De crevasses sans fond.
Je regarde les cieux
Vidés de leurs étoiles.
Si le dieu qui m'entend
Ecoute ma supplique
Je cracherais ma peur
A bataillon d'amour.
Pourquoi le vent est noir 
Quand le soleil rougeoie?
Pourquoi la vie charroie
Ses pierres à fil de corps?
Pourquoi ses précipices?
J'avais pourtant planté
Un jardin de bonheur.

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