CREPUSCULE

Pascal Germanaud

CREPUSCULE

 

 Au crépuscule

Ô belle amie tu déambules

Dans cette vill’ changée en bulle

Où pas un chat ne te bouscule

 

Au crépuscule

Ô belle amie le long des murs

Pas une oreille ne murmure

La nuit gomme les matricules

 

Quand les fous dorment en famille

Tu sors enfin de ta coquille

 

Au crépuscule

Ô belle amie de rue en rue

Dans le silence, tu te rues

Silence d’or sans véhicules

 

Au crépuscule

Ô belle amie telle une Muse

Tu goûtes aux rêves, tu t’amuses

Loin des regards et des calculs

 

Quand les folles se démaquillent

Tu sors enfin de ta coquille

 

Au crépuscule

Ô belle amie tes yeux s’allument

Nul ne te vole dans les plumes

C’est un désert qui s’articule

 

Au crépuscule

Ô belle amie la solitude

Te redonne un peu d’altitude

Au-delà d’un mond’ qui bascule

 

Quand les fous sont derrièr’ leurs grilles

Tu sors enfin de ta coquille

 

Au crépuscule

Ô belle amie finie la lutte

Quand disparaissent les volutes

Les gaz impurs qui t’émasculent

 

Quand les fous dorment en famille

Tu sors enfin de ta coquille.                        

 

 

                               Le 05/12/93.

                                                  Pascal GERMANAUD

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