Alliacées and co...

odess

Ce qui se trame derrière n'est pas toujours ce que l'on imagine, parole d'un cul de poule !


Un oignon nargue une fleur d'ail qui ne cesse de se plaindre de douleurs articulaires. 

"Pourquoi ces plaintes incessantes de la part d'un bulbe célèbre ? N'avez vous pas la réputation vivace pour vos bienfaits sur les maladies cardiovasculaires ? Cessez d'hurler ail, ail, ail ! Vous avez une haleine de cheval, vous empestez ma chemise. Je ne peux embrasser personne, votre odeur m'envahit".

L'ail tapi derrière une gousse, lui lance :

"C'est à moi que revient votre chemise. D'ailleurs ne passe t'on pas sa vie à me chemiser ? Ne dit-on pas que je suis une crème ? Qui est sollicité sans cesse ? Vous devriez savoir que je  suis le meilleur aïoli. A moins que votre culture ne soit réduite à un vulgaire oignon de pied, au pied de mon lit en train de sangloter dans une soupe de larmes ! Et arrêtez de vous vanter d'embrasser à tout vent car vous n'avez droit qu'à une bise annuelle. Mais quel plant démesuré vous faîtes !"

L'oignon ne comptant nullement se laisser impressionner lui rétorque :

"Parce que vous croyez que je suis un bon à rien ? Avez vous remarqué lors des marathons culinaires que je suis le premier à suer pendant qu'on vous enfonce la tête la première dans le cul d'un gigot pour vous éviter de piquer un fard. Je vous garantis que mes suées me rendent beau et brillant tandis que vous, vous finissez toujours en germe infesté d'acné."

L'ail arbore une tête foliaire avec une pointe toxique, passant du blanc à la couleur violacée. 

"Sachez que je suis bien plus valeureux que vous. Des suées, je m'en suis tapé quelques unes, celles que vous ne franchirez jamais. Essayez de suivre tous les escargots que j'ai escortés. Le pèlerinage le plus long de ma carrière quand on sait que les participants sont extrêmement lents et que le terrain est tapissé de beurre.  Ne venez surtout pas me parler de suées, croyez moi j'en ai bavé !"

L'oignon compatissant :

"Bon écoutez, faisons la paix. Trouvons un terrain de saveurs, comportons nous comme des plantes cultivées. Allons nous baigner dans la soupe populaire et laissons le Maggi opérer. Je reconnais que je n'ai pas toujours été blanc moi non plus, je me suis pris quelques clous de girofle dans le cul...j'avoue. J'ai changé maintes fois de couleurs comme vous, sans parler des insultes que j'ai subies. Jusqu'à m'appeler vulgairement dans les champs : hé Chalotte ! J'ai dû me faire souvent tout petit de honte !"

L'ail revanchard :

"Et si je vous collais ma tête dans votre cul ? Auriez vous toujours l'envie de m'embrasser, même si je pue ? L'on pourrait engendrer un germe puissant en odeur n'est-ce pas ?"

L'oignon bon joueur :

"Allez-y, clouez moi, je vais fermer les yeux pour ne pas pleurer !"



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