Dehors dedans

thib

Photographie de Sabine Weiss.

                Des brouillards comme celui-ci, Mathilda n'en a pas vus beaucoup. D'habitude le brouillard, c'est plutôt une sorte de drap que le jour écarte quand il pose les deux pieds par terre. Il se froisse pendant la nuit dans d'invisibles changements de posture et puis retombe doucement étouffer la terre aux aurores. Comme un écho. Mais là, il est neuf heures et on n'en voit toujours pas le bout. Aussi réel qu'un meuble, un mur ou le long manteau vert qu'elle a acheté aux fripes, il étale ses longs membres à la dérive. On y voit goutte ; et d'ailleurs elle n'y voit rien non plus. Mais les rues, elle connaît. Elle les a dévalées des jours, des jours, parfois y a ri, s'y est effondrée, une fois, même, elle s'est endormi sous ce porche, plus loin ; une autre, elle a chanté, c'était pleine nuit. Elle n'a pas besoin de voir loin, elle sait. Encore deux pas et une bosse dans le macadam. Et puis, encore un peu plus loin, un peu comme une vague pour que même les bagnoles puisse passer les portes. Puis la galerie de photographie.


C'est une toute petite vitrine, on dirait un grand cadre, où les vrais, réduits, semblent arriver de loin. La vitre, un peu floutée en bas, et au-dessus, fait même croire qu'on l'a coulée avec un objectif à bascule. La lumière, celle des portraits, celle des paysages, celle des scènes de rue, elle sait aussi. Elle parle. Elle parle une peau tellement éloquente qu'elle donne immédiatement envie de la toucher. De sentir les parfums. Qu'elle donne envie, tout court et de tout ce sur quoi nos cinq sens ont un droit. De toucher cette cuisse qui entre dans une vague, d'écouter le soleil se briser sur les montagnes, de courir à côté d'un vélo sous la pluie ; de goûter la souplesse de cette danseuse, ou de respirer doucement, au milieu des foules, ces choses impossibles à dire.

               

Sous chacune, dans une calligraphie fragile, une petite légende précise le lieu et l'année des clichés. Irlande, 1997. Slovaquie, 1995. France, 2003. Grèce, Maroc, Guatemala, Canada et Japon, Nouvelle-Zélande, Madagascar, 1993,94,2007,1989 et 2002.

               

C'est un peu dur à comprendre, ça aussi, mais en jetant un coup d'œil à travers cette vitrine elle tire souvent des dizaines de noms magiques d'une petite brèche qu'elle a toujours eue quelque part en elle. Des mots qui tournent en dedans comme le souvenir d'un goût d'enfance. Façon chocolat et petits pains chauds lorsqu'on rentre, le soir, après une journée à vivre dans la neige et le froid. Façon, un peu, ces instants vibrants quand on ferme les yeux sans avoir à se demander quel est le sens de ci, de ça, pourquoi ceci et truc et machin et mince, si j'avais su, il faut aller au monop demain et ces argumentaires en rab dans le carquois du quotidien, qu'on encoche dans le silence assourdissant de l'inquiétude. Quand il n'y a pas assez des mots du dehors pour dire, on est plus attentif non pas aux choses, mais à ce qu'elles produisent en nous et, même si on ne peut pas vraiment parler. Le corps fait comprendre. Et à chaque fois qu'elle repart, c'est avec au fond du sac de sa démarche des noms comme Java, Vladivostok, Tien-an-Men, Uppsala, Machu Pichu,  N'Djamena, Big Sur, Black Rock ou Istanbul et de grands espaces flous derrière qu'on peuple avec des choses à découvrir.


Tout en marchant elle se met à réviser comme ça machinalement quelques bribes de son cours de littérature générale. Balzac. La femme de trente ans. Prendre l'opinion à contrepied, c'est à trente ans qu'une femme est épanouie. La critique… mince, qu'est-ce qu'elle dit la critique déjà ? Son front se plisse. Personne ne le voit de toute façon. Elle ne s'en souvient pas.

               

C'est la faute d'Antoine aussi… enfin, Antoine, c'est peut-être bien autre chose son prénom. Elle s'immobilise un instant pour mieux organiser ses idées, hier, les prénoms d'homme, Balzac et le brouillard, mais il y a parfois des matins où on a beau ranger le brouillard, comme des draps, il reste bien collé aux choses et tout content de lui. Bon, ça ne vient pas. Elle sort une cigarette. Plus que deux. Au moins elle sait qu'elle a trop fumé la veille. Et trop bu, aussi. Ni prénom ni critique, quand même. D'autant qu'avec ce qu'ils ont fait…  Elle secoue la tête, un petit sourire pointant un peu dans toutes les directions sur les lèvres. Et puis son visage, aussi. Oui, elle remet bien son visage. Et un visage, sans nom, c'est incomplet. C'est comme une connaissance qui glisse à la surface des choses.

               

Pourtant, se détend-elle, je ne suis pas inconsciente. Imprudente plutôt. Non. Mathilda sait depuis longtemps ce qu'elle veut, ce qu'elle fait, ce qu'elle dit. Elle a été un peu forcée de savoir.


Il y a des gens qui cherchent à être différents. A tout prix. Le plus souvent, c'est ridicule. De temps en temps ça devient pathétique, même. Et puis il y a ceux, plus rares, qui cherchent à être comme les autres. Et qui n'y parviennent jamais vraiment. Bien sûr on n'est jamais indistinctement comme les autres. On n'est jamais bien différent non plus. Et quand on est conscient de ça à huit ans, l'enfance devient grave. Pour certains d'entre nous, il est plus difficile de faire accepter ses différences et il faut, alors, apprendre à les vivre en secret. Jusqu'à ce que.

               

Le que de Mathilda, ça a été d'écrire. Je vous vois sourire d'ici. Elle sourit aussi, d'ailleurs, de ce sourire discret et chaud qui se fait aussi au coin des yeux. Et qui n'a pas besoin d'en dire plus. En fait ça s'est fait par accident. Dans toute la relativité du terme. Disons que c'était un accident nécessaire, ou un destin fortuit. Ne disons rien. Quand la vie secrète de Mathilda avait du mal à laisser le couvercle en place, elle avait l'habitude d'aller faire un tour à la bibliothèque de son collège. Au départ, c'était pour s'isoler. Et puis elle a pris, progressivement, l'habitude de lire. De lire, vraiment. Et ça finit toujours un peu par dépasser les livres. On ne dirait pas, à la voir comme ça, dehors, avec ses lunettes et sa clope, de longs cheveux bruns qui coulent dans le bruit de ses pas, mais ce qu'elle lit, maintenant, c'est les gens.

               

Ecrire, donc. Ecrire sans pourquoi, ou peut être parce que tout, au fond de sa résilience, l'y poussait. L'inexprimé qui voulait avoir son mot à dire, les mots dits au quotidien qui auraient bien aimé se taire un peu, cette conscience dont fait preuve la véritable ignorance, une gravité trop lourde, des parents qui parentent, des amis sapides et d'autres insipides, et puis la jeunesse, l'élan, les livres, soi-même enfin. Mathilda a découvert Eluard à huit ans et c'est à cet âge-là que l'écriture est entrée dans sa vie.

               

Depuis, elle mélange tellement les deux qu'il lui arrive de boire son café le soir et sa vodka le matin, ou de parler avec des mots et d'écrire avec ses mains. De temps en temps, quelqu'un lui fait une réflexion. En passant. Souvent des mecs. C'est mal vu, il paraît, une jeune femme plus intelligente qu'un trentenaire. Surtout quand c'est un double thésard. Alors, elle hausse les épaules et n'en dit pas plus que ce qu'il faut. La gloire ne l'intéresse pas. S'imposer, ça non plus ça ne lui dit rien. C'est l'apanage des gens sages que de ne jamais chercher à avoir raison. Mais la sagesse l'emmerde tout aussi profondément. Ce qui se passe, c'est que petit à petit elle apprend à lire de plus en plus et dans tout et n'importe quoi. En fait, elle m'a souvent dit tu sais, ce qu'on voit vraiment dans les yeux des gens, c'est pas ce qu'ils ont déjà vécu, c'est ce qu'ils vont vivre. Elle avait des tas de choses comme ça à dire. Parfois elle les disait, c'est vrai, mais surtout, elle leur faisait dégorger de l'encre. En fait, sa vie secrète a fini par prendre presque toute la place et à ne plus être secrète du tout. C'est toujours un peu comme ça, remarquez. Tôt ou tard, on arrête d'attendre que et on se met à vivre. Et mieux vaut tôt, m'est avis. Antoine.. non,… Arnaud, peut être ? Oui, quelque chose comme ça. Clément. Bref.

               

Doucement, avec ses deux doigts de cigarette, elle caresse ses lèvres. Il y a en elle encore une petite partie étonnée. Elle se souvient de ses yeux, surtout. Pour être tout à fait juste, elle se souvient de plus mais ça ne nous regarde pas. La première chose qui l'a frappée c'est son regard. Elle met un moment à trouver le mot juste, et merde pour Balzac, mais elle finit tout de même par y arriver : arénicole. Quand on vit dans le désert, le regard gagne autant de clairvoyance que de mystère. Parce qu'entre le rêve et la mémoire, il n'y a pas une seule frontière ; c'est le langage du temps. Aucun doute, chez lui. C'était de ça qu'il était fait. Et c'était ça qu'il allait faire aussi.

               

Elle a quand même pris deux autres verres et un air de fille timide avant d'accepter de le suivre chez lui. Mais finalement, c'est Newton qui a raison, lui assène-t-elle, nerveuse. Elle le revoit, adossé à la porte de son pallier. Personne ne passe dans la rue, il fait très froid. Elle sert ses mains, puis ses jambes, l'une contre l'autre. Mais ni la température ni elle-même n'empêchent un drôle de frisson de se répandre depuis son bas ventre. Lui, il sourit. Finalement, claque-t-elle à brûle-pourpoint, tu n'as pas dit grand-chose. Je ne sais pas si je suis d'accord pour monter au bout du compte, taciturne que t'es, ça ne va pas être bien intéressant.  La rue déserte et le grand froid, et lui, avec tout son désert, au bord des yeux, lui tranquillement en train de tenir la porte. Elle fait un pas. Elle sait qu'elle a perdu. Perdu ? Non, et au matin dans le brouillard elle se dit que c'est drôle parfois, les mots, ça dit ce qu'on veut dire en prétendant l'inverse. Question de corps. Non ; elle sait qu'elle n'a rien perdu. Que quelque chose l'attend, tout aussi tranquillement que lui, après ses yeux, après sa peau, peut être dessous, peut être même dedans. Elle fait un deuxième pas, et puis s'arrête.

               

Elle s'abandonne. Son examen, ses cours, les mots, un abri que le vent a défait. Savourer le long, très long instant où on cesse de refuser, ce long, très long instant d'équilibre rompu qui a le goût nouveau d'un plus grand, d'un plus clair. Les poupées russes de ses pulsations. Mathilda le matin suivant, sur le chemin de la fac, sait que ça doit être volontaire. Conscient. Qu'il y a dans le corps une intelligence primaire à laquelle il faut apprendre à prêter l'oreille. Et les yeux. Enfin, attention quoi. Que l'intuition. Elle touche une pierre avec sa main, fait deux pas de danse, murmure un petit rire bien au chaud dans sa gorge. L'intuition vient de nous tout entiers. Elle n'a pas fait d'autre pas. Elle se souvient qu'il est venu vers elle, l'a embrassée, et ensuite ils ont glissé tous les deux de l'autre côté. Se sont contentés d'obéir.

               

Après, c'est évident. Ils ont fait l'amour. Je sais bien que baiser, ça rend bien mieux aujourd'hui parce qu'il faut avoir l'air irradié. Parce que se contenter de dire « monde de merde » fait vendre et qu'au fond, c'est ce à quoi aspirent tous les prétendus maudits, ratés, bannis et autres. A une forme de compassion qui dise oui à leur rejet, à leurs ratés, que c'est pas leur faute s'ils sont aussi inadaptés. Non. C'est pas leur faute. Mais le monde, il est comme il est. Il est comme on est. Et un choix, bordel, ça s'assume. Comme tout le monde, les vieux recyclages de Buk ambulants demandent un minimum de reconnaissance. Même si leur orgueil vous dit que c'est du bullshit. Vous y trompez pas. Je vais vous dire, j'en ai rien à carrer moi du succès. Ni du succès, ni d'mon orgueil, ni de rien sauf de ce que j'veux dire et de le dire comme je veux, encore. Bon. Et quand ça a du sens, ben je suis désolé, quand ça a du sens j'ai du mal avec le verbe baiser. D'ailleurs, les autres acceptions du mot disent bien, elles aussi, ce qu'elles veulent dire. Et c'est pas pour ça que c'était mièvre. Pendant que certains baisent comme des amibes, d'autres font l'amour comme des putains d'ouragans. Y a qu'à regarder les infos pour comprendre la différence. Non, ça avait du sens, c'est tout. Un autre sens que la désillusion post-pubère où semblent se complaire tant d'individus qui refusent de grandir. Ouais. Je l'dis comm' j' veux l'dire. Je suis sûr qu'elle serait d'accord avec moi, de toute façon, et puis c'est son histoire après tout.

               

C'est ce qui fait que ce matin, elle a un peu de mal avec Balzac. Ça, et le fait que Balzac c'est du dilué, aussi. Elle ne lui trouve que trois au quatre vrais bouquins, elle, à la comédie humaine, et ça fait longtemps qu'elle les a lus, Séraphita, et les autres. Même que c'est dommage, des centaines de milliers de pages, avec peut-être quelques cinq cents qui disent vraiment, disséminées dedans, comme des cacahuètes dans un bac à sable.


A vrai dire, elle aurait pu rester un peu au lit au lieu de se sauver sans faire de bruit. C'est ce qu'elle aurait fait, sans cet autre désir, plus fort encore. Elle n'a pas reconnu tout de suite. Trop grand. Trop fort. Et puis, si. C'est l'envie d'écrire. C'est ça qui l'a mise sur le trottoir. Il y a toujours, parmi les gens du trottoir, ceux que leur désir pousse là, et puisque l'équilibre est nécessaire, ce qu'il faut pour y répondre. L'offre et la demande ; la fatalité en contrepartie à la volition, la chance et le hasard contre l'inertie et l'aveuglement. En partant, elle a pris le temps d'en fumer une, encore nue, dans son salon. Elle a pris grand soin de ne pas le réveiller. Elle sait très bien que c'est une manière de revanche qu'elle exerce sur elle-même, la clope, mais rien à faire ; ce matin, elle trouve que tout a un goût limpide et vibrant.

               

Elle referme la porte sans bruit mais sans coton non plus. Comme on ferme une porte par son petit nom. Se fait la réflexion que les choses ont l'air bien à leur place. Que si l'avenir met un pied dans le présent, elle, elle met une main devant, et se sent bien. Ne demande même rien d'autre que ça. Bien. Bon. Le brouillard, la rue qu'elle connaît, la danse hébétée que le matin organise pour  les souvenirs de la nuit, les oiseaux, les rumeurs de la ville qui se précipitent dans la brume, le café qu'elle va prendre en arrivant, un café tout con à trente centimes et qui aura le goût de toute sa journée, et puis ce qui est encore un peu plus grand qu'elle, qu'elle a du mal à digérer, sur quoi elle a du mal à mettre des mots pour la première fois de sa vie ; et dont elle se sent pleine, comme une jument, qui la libère et la lie comme la terre, tour à tour rafraîchie, étouffée… Les babillages de la cour se font déjà entendre. Elle arrive au bout de son trottoir. Il n'y a plus que la rue, son café et son exam à traverser et elle sait qu'elle se mettra à écrire. Qu'elle se sent changer de taille quand change ce qu'elle sent ; minuscule et géante, immense et naine, et que tout a besoin de se répandre.  Ecrire un truc avec tout ce qu'elle est, tout ce qui l'a traversée et qui pourtant concerne aussi les arbres, les abeilles, les pierres, le pétrole et les anneaux de Saturne, les baisers qu'on ne donne pas et les douleurs qu'on prête aux autres et celles qu'ils nous offrent. Elle descend du trottoir.

               

A ce moment là, une bagnole surgit du brouillard à toute vitesse. Elle a presque le temps de croiser le regard de l'auto. Presque. Elle s'arrête pour toujours à mi chemin de ce qui lui aurait raconté la voiture. Le choc la projette par-dessus le véhicule. En vérité, il y a deux impacts. Le premier, une nanoseconde avant le second, lui brise les deux jambes au dessus de la cuisse. Quand le monde n'est pas d'accord, il vous rentre toujours dedans sous la ceinture. Le second a lieu sur le pare-brise et sectionne sa colonne vertébrale en deux points. C'est, en général, à ce moment là qu'elle meure. Mais il arrive, plus rarement, que ce soit en retombant sur le sol. C'est à ce moment-là, en tout cas, que son prénom n'importe plus.

  • Ah, que ça fait du bien de découvrir (trop rarement) des textes de qualité sur WLW. Et, un grand merci pour la vidéo de Youth Lagoon que je découvre et que j'adore.

    · Il y a presque 9 ans ·
    Cpetitphoto

    petisaintleu

    • Alors un grand y a vraiment pas de quoi. Et un autre grand merci, même si il ne faut pas désespérer, seulement fouiller un peu. Au plaisir m'sieur.

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Vie1

      thib

  • Mathildita, Mafionathilda...magnifique !

    · Il y a presque 9 ans ·
    Mai2017 223

    fionavanessa

    • Merci sourire.

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Vie1

      thib

  • j'ai suivi Mathilda, à ses côtés tout le long du texte, et même suis entrée dans sa tête, ressentie le brouillard comme un cocon d'ouate, qui entoure et concentre ses pensées, tout le long texte, mais pas trop long, non, la fin est arrivée même trop vite ! la fin de Mathilda, et je suis restés là sur le trottoir, à côté, à pleurer...

    · Il y a presque 9 ans ·
    12804620 457105317821526 4543995067844604319 n chantal

    Maud Garnier

    • Dans ce cas là la fin arrive toujours trop vite. Belle sensibilité de lecture, en tout cas. Merci.

      · Il y a presque 9 ans ·
      Vie1

      thib

    • :-)

      · Il y a presque 9 ans ·
      12804620 457105317821526 4543995067844604319 n chantal

      Maud Garnier

  • Je suis comme Carouille, j'ai pris le choc en pleine poire tellement j'étais "dedans". Ta sensibilité transporte ;)

    · Il y a presque 9 ans ·
    Loin couleur

    julia-rolin

    • La chute est faite pour être incisive, enfin elle m'est venue comme ça, mais je trouve qu'elle manque pourtant un poil de percutant... Enfin on est toujours très critique avec soi même. Merci de t'être laissée happer toi aussi Julia.

      · Il y a presque 9 ans ·
      Vie1

      thib

  • J'ai bu (non, je n'ai pas fait de faute de frappe)ton texte avec une telle délectation ! Quelle écriture, j'en reste encore "scotchée" ...et quelle fin...inattendue, c'est le moins que l'on puisse dire !

    · Il y a presque 9 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Oui, c'est venu comme ça. Je ne m'y attendais pas non plus, et à vrai dire, je ne savais pas du tout où j'allais quand j'ai commencé. J'apprécie que tu aies bu jusqu'à la dernière goutte, en tout cas, merci.

      · Il y a presque 9 ans ·
      Vie1

      thib

  • Il est long ton texte, presque une nouvelle en fait. Mais je me suis laissée emporter. J'étais dans sa tête, et je regardais avec elle. Je me suis faite faucher en même temps.

    · Il y a presque 9 ans ·
    Ananas

    carouille

    • Oui, c'est une nouvelle, en fait :)
      J'en ai une petite série pour le moment. Qui ne se suivent pas. Sinon que ce sont des portraits. Et je pourrais presque les couper, mais je n'aime pas, et puis tant pis pour le format, tout le monde est libre. Content que tu sois parvenue au terme, même s'il est... abrupt. Merci de ta lecture Carouille.

      · Il y a presque 9 ans ·
      Vie1

      thib

    • La longueur n'est pas un reproche, juste differente de tes textes habituels. Mais de l'habitude naît l'ennui. Et je me suis régalée, )

      · Il y a presque 9 ans ·
      Ananas

      carouille

    • oh je ne l'ai pas pris comme un reproche. Faudrait y aller pour que je prenne un truc comme ça. Je suis trop bonne pâte.
      Non je voulais dire, je ne sais pas bien, un grand merci, finalement, et d'autres petites choses à côté, comme un "oui, c'est plus long, et je ne sais pas bien comment ça se lit, alors merci d'être allée au bout" mais finalement, c'est encore et toujours un peu merci, non ? J'aimerais bien ajouter de la variété aux remerciements, comme un merci-crème, un merci-aux-poires, un merci-jonquille, un merci-petit-matin... c'est incompréhensble non ?

      · Il y a presque 9 ans ·
      Vie1

      thib

    • Non,c'est limpide. On voudrait pouvoir dire un merci unique à chaque lecteur venu nous lire et échanger. Si tu veux bien pour les jours d'hiver, je préfère un merci chocolat ; )

      · Il y a presque 9 ans ·
      Ananas

      carouille

    • Merci-chococococolat (sans huile de palme et bien fourni en cacao, 'tention)

      · Il y a presque 9 ans ·
      Vie1

      thib

  • c'est tellement beau et fort, que je suis obligée d'en déguster par bribes. Curieusement j'ai traité du même thème ou sous thème, que toi. Nos 5 sens. J'ai commencé par le toucher. Je ferais les autres au gré de ma force, ou de mon inspiration. donc nous nous croiserons encore.

    · Il y a presque 9 ans ·
    Bbjeune021redimensionne

    elisabetha

    • Oh je pense que c'est un thème récurrent. Plus qu'un thème, un des moyens de percevoir. On se croise tous plus ou moins par là. Merci d'être passée.

      · Il y a presque 9 ans ·
      Vie1

      thib

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