Vogue le destin d’une embrassade, étreinte et baiser humide de l’eau au sable la fin de quelque chose, le début d’un autre
s’évanouit la terre ferme, pour le choix du liquide, une masse matière vivant de ses soubresauts
l’histoire de tant de marins qui s’y sont fié, espérant voir un jour la ligne dorée d’un continent lointain,
ou, gagnant leur vie au milieu des embruns salés, rapporter une manne vivante dans les filets, mais toujours en équilibre, sur l’instable,
à portée des caprices de l’écume et du noir des abysses, peu se sont attardés, à convoquer la couleur bleue, comme celle d’un paradis uni et tranquille…
Et partir en croisière, pour le souvenir dans la mémoire, des ports ensoleillés.
Il y régnait surtout l’odeur tenace des huiles et des poissons séchés , la musique des filins qui claquent sur les voiles, et le concert des mouettes…
L’océan, suit la lente rotondité de la terre, il la cache ,l’obture, et remplit ses failles, antre des mollusques.
Les mâchoires des prédateurs qui s’y sont fait leur empire… : de l’autre coté des courants l’océan a l’odeur femelle, et ne révèle ses mystères qu’en surface.
On y sait des coraux, des épaves, des algues et méduses, et peut-être des sirènes…
Mais aussi la mémoire des conflits terrestres, des navires coulés, avec leur cargaison, d’hommes et de matériel, un rêve des contrebandiers, les galions d’or, la vaisselle fine, les amphores pleines de vin d’Italie…
Boules tueuses des mines, guettant les cachalots métalliques… Les supports des îles, en stratégie qu’on se dispute: invasions alternées : Chypre, la Crète,Hawaï etplus récemment les Malouines…
On y soupçonne les courants obstinés, prolongation des fleuves et rivières, fantasmant sur la dérive des continents,
les migrations parallèles aux oiseaux, bancs serrés de poissons voyageurs…
On en rêve dans sa chambre, pour voyager en romans, dans une épaisseur liquide à vingt-mille lieues de Jules Verne, puis aux légendes grecques.
Le raffiot de la rêverie, n’a changé d’échelle que depuis la vue aérienne, avec laquelle les vagues les plus déchaînées, ne semblent qu’un vague frisottis décoratif…
Qu’en serait-il de l’effet de tsunami « pris sur le fait » ? une onde circulaire, s’étendant comme lorsqu’on jette un caillou dans l’eau,
suivi d’une autre, puis semblant se calmer, alors que des murs d’eau viendraient,
quelques heures plus tard, rejeter violemment les chalutiers, et bateaux de plaisance au milieu des falaises et forêts…
La soupe salée, vécue du bord des côtes dévastées prenant soudain un goût de l’amer, bien éloigné
de l’aspect paisible qu’on suppose à la mer. …..Sans l’apostrophe…
Bonsoir ...je découvre votre écriture et c'est une chance !!!Un texte comme un tableau ....avec de belles images qui invitent à prendre le temps et incitent à la contemplation !
merci, et je vous retourne le compliment, votre jardinier est délicieux et votre poème sur la Camargue a réveillé en moi d'anciennes sensations, ce merveilleux flamboiement des flamands roses, la silhouette des chevaux blancs sur l'horizon ... au plaisir de se lire !
Une belle découverte que votre plume en ce jour solaire et incandescent. Vos vers se balancent, ils nous bercent comme la marée avant de se figer dans l’éternité suspendue de l'instant... Alors on se sent jeune et vivant.
Les voiles nonchalantes sont le temps qui passe, tout est dit : la mer ne peut être que mélancolique, SD persiste et signe en bas de page (le temps s'enfuit et nous trahit).
comme les mots nous trahissent une fois jetés sur la page et qu'on ne parvient plus à revenir sur quelque chose qu'on juge pourtant inabouti , qu'on abandonne finalement par lassitude..
Tout nous oppose très chère. Vous au nord moi z au sud. Cependant le point commun reste la mer, toujours, pas loin, avec tous ses possibles et ses méandres.
Non, je n'ai rien vu,
· Il y a plus de 6 ans ·je devais être absent,
endormi quelque part,
accoudé à un bar...
Je n'ai pas vu ton regard
se dissoudre dans la brume ,
l'or des lointains
et la brise changeante .
Il s'apprêtait à un départ,
et le vent emportait
du côté de la gare,
le train des regrets.
Je ne me souviens , que de ta robe
qui se gonflait
comme tes cheveux se dérobent
quand ils sont défaits .
Ne pas le comprendre, ce temps
d'une valse lente
quand les cargos lents
accostent, contre toute attente :
Le temps s'enfuit peut-être
et modèle l'avenir ,
mais c'est notre être
qui n'a pas su le retenir .
Comment savoir que ce désir
repliait ses voiles,
que tu ne pouvais saisir
une seule de ces étoiles... ?
Puisque tu parles d'une épure,
sache que le mien persiste
aujourd'hui encore, comme la pierre dure
oubliée par l'alchimiste...
Ce temps n'est pas si lointain ,
ce n'est pas le contrepoint d'aujourd'hui,
t'attendre encore n'est pas vain,
car, jamais, je ne t'ai trahie...
-
RC
rechab
Beau !
· Il y a plus de 6 ans ·Susanne Derève
Océan – mer – terre, destin d’une embrassade
· Il y a environ 7 ans ·Vogue le destin d’une embrassade,
étreinte et baiser humide de l’eau au sable
la fin de quelque chose, le début d’un autre
s’évanouit la terre ferme, pour le choix du liquide,
une masse matière
vivant de ses soubresauts
l’histoire de tant de marins qui s’y sont fié,
espérant voir un jour la ligne dorée
d’un continent lointain,
ou, gagnant leur vie au milieu des embruns salés,
rapporter une manne vivante dans les filets,
mais toujours en équilibre, sur l’instable,
à portée des caprices de l’écume et du noir des abysses,
peu se sont attardés, à convoquer la couleur bleue,
comme celle d’un paradis uni et tranquille…
Et partir en croisière,
pour le souvenir dans la mémoire,
des ports ensoleillés.
Il y régnait surtout l’odeur tenace des huiles et des poissons séchés ,
la musique des filins qui claquent sur les voiles,
et le concert des mouettes…
L’océan, suit la lente rotondité de la terre,
il la cache ,l’obture, et remplit ses failles,
antre des mollusques.
Les mâchoires des prédateurs qui s’y sont fait leur empire… :
de l’autre coté des courants l’océan a l’odeur femelle,
et ne révèle ses mystères qu’en surface.
On y sait des coraux, des épaves, des algues et méduses, et peut-être des sirènes…
Mais aussi la mémoire des conflits terrestres, des navires coulés, avec leur cargaison,
d’hommes et de matériel, un rêve des contrebandiers,
les galions d’or, la vaisselle fine, les amphores pleines de vin d’Italie…
Boules tueuses des mines, guettant les cachalots métalliques…
Les supports des îles, en stratégie qu’on se dispute: invasions alternées :
Chypre, la Crète,Hawaï etplus récemment les Malouines…
On y soupçonne les courants obstinés,
prolongation des fleuves et rivières,
fantasmant sur la dérive des continents,
les migrations parallèles aux oiseaux,
bancs serrés de poissons voyageurs…
On en rêve dans sa chambre, pour voyager en romans,
dans une épaisseur liquide à vingt-mille lieues de Jules Verne,
puis aux légendes grecques.
Le raffiot de la rêverie, n’a changé d’échelle
que depuis la vue aérienne, avec laquelle les vagues les plus déchaînées,
ne semblent qu’un vague frisottis décoratif…
Qu’en serait-il de l’effet de tsunami « pris sur le fait » ?
une onde circulaire, s’étendant
comme lorsqu’on jette un caillou dans l’eau,
suivi d’une autre,
puis semblant se calmer,
alors que des murs d’eau viendraient,
quelques heures plus tard,
rejeter violemment les chalutiers,
et bateaux de plaisance au milieu des falaises et forêts…
La soupe salée, vécue du bord des côtes dévastées
prenant soudain
un goût de l’amer, bien éloigné
de l’aspect paisible
qu’on suppose à la mer.
…..Sans l’apostrophe…
RC - 14 juillet 2012
rechab
tout cela est bien sombre , mais d'accord avec toi , on ne peut pas se fier à la mer
· Il y a environ 7 ans ·Susanne Derève
Bonsoir ...je découvre votre écriture et c'est une chance !!!Un texte comme un tableau ....avec de belles images qui invitent à prendre le temps et incitent à la contemplation !
· Il y a environ 7 ans ·lamounedenullepart
merci, et je vous retourne le compliment, votre jardinier est délicieux et votre poème sur la Camargue a réveillé en moi d'anciennes sensations, ce merveilleux flamboiement des flamands roses, la silhouette des chevaux blancs sur l'horizon ... au plaisir de se lire !
· Il y a environ 7 ans ·Susanne Derève
Une belle découverte que votre plume en ce jour solaire et incandescent. Vos vers se balancent, ils nous bercent comme la marée avant de se figer dans l’éternité suspendue de l'instant... Alors on se sent jeune et vivant.
· Il y a environ 7 ans ·Julien Darowski
Merci à vous d'avoir pris le temps de me lire, on se sent plus vivant d'être lu , non ?
· Il y a environ 7 ans ·Susanne Derève
Les voiles nonchalantes sont le temps qui passe, tout est dit : la mer ne peut être que mélancolique, SD persiste et signe en bas de page (le temps s'enfuit et nous trahit).
· Il y a environ 7 ans ·Alain Balussou
comme les mots nous trahissent une fois jetés sur la page et qu'on ne parvient plus à revenir sur quelque chose qu'on juge pourtant inabouti , qu'on abandonne finalement par lassitude..
· Il y a environ 7 ans ·Susanne Derève
Très beau et esthète..
· Il y a environ 7 ans ·Maud Garnier
Merci, Maud !
· Il y a environ 7 ans ·Susanne Derève
Superbe, merci Suzanne
· Il y a environ 7 ans ·marielesmots
merci de ton passage :)
· Il y a environ 7 ans ·Susanne Derève
J'aime beaucoup....
· Il y a environ 7 ans ·anne-onyme
merci !
· Il y a environ 7 ans ·Susanne Derève
Tout nous oppose très chère. Vous au nord moi z au sud. Cependant le point commun reste la mer, toujours, pas loin, avec tous ses possibles et ses méandres.
· Il y a environ 7 ans ·enzogrimaldi7
cette opposition Nord Sud n'est -elle pas un rien manichéenne ? C'est vrai il reste la mer (mais ici 16°) :)
· Il y a environ 7 ans ·Susanne Derève