FREHEL, J'ENTENDS MARCHER TON OMBRE"

Pascal Germanaud

FREHEL, J’ENTENDS MARCHER TON OMBRE

(concours Welovewords : « La bonne ombre »)

 

Où es-tu, petite caille au buste de porcelaine ?

Je te choierai dans les maill’s de mon vieillot pull en laine

Tu t’échappes en ce tunnel où les fantômes somnolent

Mais ell’ ne t’opportune, ell’, la main qui sent ton envol

Amour perdu dans le labyrinthe d’hier

Je ne sais plus comment attraper ta lumière

Et sur mon âme

A la dérive et sombre

L’espoir se trame

J’entends marcher ton ombre…

L’espoir se trame

J’entends marcher ton ombre…

J’entends marcher ton ombre…

 

Où vas-tu, ma toute belle, aussi loin dans les bas-fonds ?

Tu sais, j’ai un’ ribambell’ de câlins dans mes chansons

La fatigue aussi me mine au cœur des cités-dortoirs

Où pour dormir on chemin’ les yeux clos sur le trottoir

Flamme fatale aux lourdes jambes et au long cours

Dans les dédales obscurcis du contre-jour

Il y a tes traces

Affrontant la pénombre

L’état de grâce

J’entends marcher ton ombre…

L’état de grâce

J’entends marcher ton ombre…

J’entends marcher ton ombre…

 

Où cours-tu, tendre sylphide aux révérences acerbes ?

Ton attirance est si vid’ ; le monde te fout la gerbe

Je te promets qu’il me rest’, dans ma boîte de Pandore

Une pensée, un Everest où je s’rai ton labrador

Môme égarée aux confins de l’ennui de soi

Ralentiras-tu ? Dans ta course au désarroi 

Derrièr’ tes pas

J’efface les décombres

N’abdique pas !

J’entends marcher ton ombre…

N’abdique pas !

J’entends marcher ton ombre…

J’entends marcher ton ombre…

 

Où fuis-tu, pauvre gamine aux cent mille cicatrices ?

Je crèverai la vermine et les ronces des matrices

J’aurai la peau de tes maux si tu me laisses une chance

J’ôterai tous les grumeaux qui te rendent la vie rance

Muse écorchée dans la jungle cataclysmique

J’ai du bonheur pour toi, j’en connais la musique

Il y a des chants

Qui vibrent quand tu sombres

Et souviens-t-en !

J’entends marcher ton ombre…

Et souviens-t-en !

J’entends marcher ton ombre…

 

TU ES VIVANTE !

 

            

            Le 14/11/11.

                                    Pascal GERMANAUD

 

 

 

 

 

 

 

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