I wish you were here

31 décembre 2013. 23 : 59.

10…9…8…7…

Je reste en retrait pendant que le compte-à-rebours avance, au rythme des cris d’excitation, des éclats de rire, des cliquetis des coupes de champagne qui s’entrechoquent, des « chuuut » murmurés ça-et-là. 

6…5…4…3…

Les couples se forment déjà. Prêts à s’enlacer, sous une branche de gui invisible. J’aimerais que tu sois là.

2…1…BONNE ANNÉE !

Explosion de joie collective. C'est Hiroshima dans mon salon. S’en suivent les habituelles effusions. Les hurlements. Les rires. Les embrassades. Tu me manques. C’est toi que je voudrais prendre dans mes bras. 

Malgré le bruit, j'entends les douze coups de minuit sonner à l'horloge. 

Douze, comme les douze mois d’une année riche en bonnes et en moins bonnes nouvelles. Je ferme les yeux et me demande comment cette année a pu filer aussi vite, tellement que je ne me rappelle que de quelques bribes d'instants, morcelés, à la fois si proches et si lointains. Nos retrouvailles, nos rendez-vous manqués. 

"Bonne année ma douce ! Hey, ça va ? Allez, viens, on est en 2014, il faut fêter ça, tiens, bois ça !" La voix de ma meilleure amie m'ôte brusquement de ma rêverie. Je me force à sourire en avalant la coupe qu'elle m'a tendue d'un trait.

Heureusement, les amis, eux, sont toujours là. Le Champagne aussi.