La fesse cachée de la lune

petisaintleu

Abordons aujourd'hui une question sans doute choquante mais qui, depuis que le monde est monde, anime la planète. À vrai dire,  il s'agit d'un sujet bien postérieur aux stromatolithes. Son  fondement remonte à l'humanité, siège de tant de fantasmes charnus. Derrière cette anatomie, tant de croupes ont été taillées pour les posséder qu'il me paraissait important de ne pas les laisser en arrière-train des nombreux items que je développe.

La difficulté est d'aborder le thème tout en rondeur. Il ne faut pas choquer, pour éviter que les culs serrés ne se lèvent de leur séant et ne me menacent d'une fessée qui me ferait passer le goût de disserter. Pensent-ils …

De mon côté, aucun parti pris,  je suis d'une nature ouverte. Et surtout, mon objectif est avant tout de démontrer leur universalité.

Il s'agit même d'un point commun qui outrepasse les différences culturelles. Et même bien au-delà puisqu'il réunit les deux sexes, qu'importent les préférences sexuelles. Mesdames, ne jouez pas les ingénues, pas avec moi. Je sais que dans ce domaine, il est l'un de vos sujets de prédilection. Dans l'entre-soi féminin, la face arrière de l'entrecuisse est source de bien des discussions. Comment je le sais ? Je me suis retrouvé un dimanche en compagnie de couples franco-philippins. Attablés à déguster un croupion de poulet, ces dames dissertaient en tagalog, mortes de rire, la main devant la bouche, comme à leur habitude. Un des maris français, totalement bilingue, nous faisait une traduction simultanée, l'air de rien, la bouche en cul-de-poule. L'idée très candide que je me faisais de la pudeur asiatique en a pris un coup. Heureusement que j'étais bien assis, à défaut de quoi je serais tombé de mon siège.

 

Mais pour être honnête, je l'avais compris bien avant. Ça ne vous est jamais arrivé à vous ? Cette impression d'avoir un troisième œil greffé dans le dos, de savoir que l'on vous observe ?

Entamons un sujet plus anatomique. De par leur morphologie, elles sont la porte ouverte à toute une série d'explorations, qui va de la découverte de la face visible de la lune à des transgressions que l'on pourrait alors plutôt comparer à  de la spéléologie, au Voyage au centre de la Terre voire à Vingt mille lieues sous les mers pour le public le plus averti. Je ne suis pas là pour juger ou pour m'offusquer. Tout le monde n'a pas l'esprit aventureux et il peut être hasardeux de se jeter tête la première vers des contrées sans s'être renseigné au préalable sur les conditions de circulation. On n'est jamais à l'abri d'une merde lorsqu'on s'engage en terrain inconnu.

Pour ma part, il m'est arrivé de me croire dans la grotte de l'Aven Armand quand j'ai découvert à ma grande surprise des curiosités qui s'apparentent en miniature aux fines dentelles de sécrétions calcaires. Je me suis alors interrogé de savoir si l'haruspice étrusque ne s'en servait pas pour en tirer des présages quant à l'avenir ou à une décision à prendre.

Pour paraphraser Pierre Perret, il y en a de tous les styles. Le chemin vaut le détour, vous ne serez jamais déçus. Comme pour le zizi, j'en ai rencontré des joufflus. Mais il serait trop long d'entamer une description exhaustive des différentes nuances qui se sont offertes à mes yeux.

Une chose est quasi-certaine.  Joseph-Arthur de Gobineau, auteur d'un essai sur l'inégalité des races, aurait pu choisir cette voie pour dérouler ses fumisteries déterministes et pseudo-scientifiques. Je vous assure  que, sans être un spécialiste en anthropologie physique, je suis en mesure de différencier en un éclair, même sans le chocolat, une Française d'une Brésilienne.

Ainsi, ne serait-il pas plus sympathique que sur nos passeports apparaissent, plutôt que nos tronches de cul surpris par le flash du Photomaton, nos popotins qui sont tout aussi uniques que nos empreintes digitales ? Aux frontières, il suffirait de changer les contrôles biométriques par une rapide main aux fesses, le toucher rectal étant réservé aux cas les plus litigieux. Ce serait l'occasion rêvée pour redonner du lien social.

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