LA RIVIÈRE AUX ENVIES

Les pieds en balan du haut de la rivière des amertumes, une passion « s'ivre » d'un doux parfum. Attrait et surprise me tendent des mains aux si long doigts, d'une si douce peau. La pagode de mon cœur flottille dans cet océan de rêves aux sensualités pétulantes, d'une câlinerie pétillante tel un Pepsi fraichement décapsulé.

Ne m'éveillez point,  je vous en conjure, la toison d'or se rapproche. Je peux sentir son odeur toute historique et impudique, celle d'un Jason aux abords d'un besoin d'amour, d'une délicate cajole, d'un baiser prolongé : encore, encore et encore. Suis-je une élue du bonheur, la diva aux allures d'une blanche toge lissée et sexuée à mes formes dessinées.

Rame et rame petit lutin, rapproche-moi de mon butin : d'un mielleux sommeil sur plumes adoucies.

Dans ses bras je gis, car âme s'éteint. D'une gifle indécente, battements de passion, d'âmes et de cils « soupirent. » Je me serai égarée d'un trop lent amour…  sur la rivière aux envies.