La scribouille me tient! (concours)
divina-bonitas
Née un 19 février dans une banlieue communiste, mon enfance fut surtout bercée par le bruit des bistanclaques, témoin sonore des derniers métiers de la Montée Saint Sébastien, fameuse côte pavée grimpant la Croix-Rousse. Quand on naît dans une famille de soyeux, on comprend vite que les heures de liberté se passeront à la boutique, un mètre à la main, à vendre et encaisser, parler et sourire. Pas de maternelle donc, surtout quand à 5 ans on sait déjà lire, écrire et compter. Il faut tous ces savoirs pour commercer. L'école fut d'emblée d'un ennui mortel. On ne peut y causer; il n'y a pas de négociations possibles avec des institutrices austères ni avec des filles ne pensant qu'à jouer. L'écriture commença ainsi, pendant la récréation, quelques mots griffonnés sur un cahier en alternance avec des lectures éclectiques, de Giono à Pagnol en passant par Exbrayat, la Bible, Maugham et Bazin. J'ai toujours lu ce qui me passait dans les mains, fut-ce des petites annonces, toujours écrit aussi, y compris dans les marges des bouquins. Avec les premiers flirts vinrent les premiers vers. C'était l'époque où l'on étudiait Beaudelaire. Premier enfant et premier concours gagné. Il fallait écrire une lettre pour son bébé. Facile quand on bosse dans la publicité. Seconde opportunité. J.P Guéno cherchait des textes pour "Paroles de Femmes". L'homme est charmant, le texte sélectionné et édité juste à côté de celui d'Eva Joly. En parallèle "Antiscolastique" avance. Plus de 300 pages sur le système scolaire qu'il faudra couper pour éditer. Un concours de nouvelles policières remporté me vaut un article dans le Progrès. "Les Voisins" ont plu au jury de libraires. Sang pour Sang Polar sera une autre petite victoire. Premier prix des professionnels et des lectrices pour les quelques pages de "L'Enfer pour Paradis?" Aujourd'hui je griffonne encore, un roman, 90 pages de micro-toponymie, des notices généalogiques, des souvenirs, des mails à mes amis, à la mer, j'emplis un livre de plage, les jours sombres, je ponds une oraison. C'est certain, la scribouille me tient!
J'y ai réfléchi un peu mais je ne pense pas que je vais me livrer à l'exercice. On va dire que c'est en gestation encore. Je ne sais pas trop.
· Il y a environ 11 ans ·wen
Oui c'est court, tu as raison, résumer les 7 vies d'un chat de gouttière en quelques lignes, c'est un exercice super difficile pour moi. Toi aussi tu écris bien et a été récompensé, sur WLW n'est-il pas? Alors, ta bio, tu l'écris quand?
· Il y a environ 11 ans ·divina-bonitas
Tu m'étonnes que 2500 caractères c'est court ! Il y a des vies (je dis "des" parce que tu en as eu plusieurs me semble-t-il) qui demandent beaucoup plus.
· Il y a environ 11 ans ·En tout cas, continue d'écrire chère Sophie, tu le fais sacrément bien !
wen
Oui, c'est une bonne idée. Au plaisir de te lire donc.
· Il y a environ 11 ans ·divina-bonitas
Sympa ce concours WLW, au delà du concours lui même il permet de découvrir les autres ...moi qui ne comptait pas participer , je vais peut être y penser finalement !
· Il y a environ 11 ans ·manu88
Tu fais pas dans la dînette !
· Il y a environ 11 ans ·Philippe Larue
Merci à toutes! 2500 caractères, c'est court pour raconter sa vie.
· Il y a environ 11 ans ·A Stephan Mary: Sang pour Sang Polar est un concours organisé par une organisation du même nom qui délivre chaque année depuis longtemps un prix pour un polar et un pour une nouvelle. Je ne sais pas s'il y a un lien avec le livre que tu as lu ou le film de Cohen.
J'attends de lire vos bios.
divina-bonitas
Bravo Sophie, beau parcours en effet
· Il y a environ 11 ans ·sophie-dulac
Magnifique parcours.
· Il y a environ 11 ans ·Nous ne sommes que des plumes à jambes, des calames à menottes quand l'écriture nous tient.
cdc
lyselotte
C'est chouette ! Sang pour sang... J'ai lu un polar qui s'intitulait comme ça et j'ai vu le film de Joel Cohen. Un lien ? Et bravo pour ta bio, très agréable
· Il y a environ 11 ans ·Stéphan Mary