L'attente

luz-and-melancholy

Sur tes paupières où mes rêves plissés se promènent,

Je t'écoute alanguie, quand le désir nous mène,

À ces plaisirs, ô vie si longtemps souhaitée,

Baignée des solitudes que nous avons trompées ;


À l'heure où je contemple ton image inconstante,

Je sais que quelque part, à genoux, mains tremblantes,

Tu m'attends au chevet de tes pâles Douleurs,

Tandis que je contemple les ruines du Malheur ;


Qu'a-t-on fait de ces nuits passionnées, bohémiennes,

Où bras ballants les amants dans le noir vont et viennent,

Où l'obscurité lumineuse cesse d'être fardeau,

Où les songes s'envolent en un lent crescendo ;


Pourquoi donc t'ai-je laissé aux vents capricieux,

Maintenant que mon coeur dépeint encore tes yeux,

T'appelle, te cherche et t'aime sans pouvoir te trouver,

Ivre de rêveries et las d'éternité.

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