Le fauteuil d'emmanuelle

Choupette

Je l'avais. ça y est je l'ai! Le brocanteur le descendait de sa camionnette dans mon allée. Magnifique! il est magnifique. Je sautais de joie!

Il faut dire qu'il m'avait surprise. Au détour de cette allée des Puces. Une heure que je chinais quelques rares plumes et autres encriers. Penchée sur les étalages, les vitrines s brocanteurs du week end. et levant les yeux, je tombe en arrête sur image. Il se tenait là, face à moi, resplendissant, n'attendant que moi... Le souffle coupé, je m'étais approchée, hésitant à poser mes doigts sur le rotin luisant, n'osant toucher le représentant de mes rêves de jeune fille. il me tendait les bras.

"N'hésitez pas...asseyez vous...c'est bien le sien, oui...Vous verrez, posez vos...dessus, il est magique!" Baratin de vendeur des Puces. Je connaissais par coeur leur métodes. "Il doit être cher?..." J'osais un doigt sur le rebord du dossier, aussi haut que moi. " Pas tant que ça, pour une amoureuse de belles choses..."  Une amoureuse...il en avait vu au moins une..." Allez, asseyez vous. il est encore en bon état! C'est solide ce truc là! Je vous ferais un prix, allez Mademoiselle, laissez vous tenter!" Je posais doucement mes fesses sur le siège, puis m'adossais, posais mes bras sur les accoudoirs...Un frisson me parcouru, un sentiment de bien être m'envahit, une envie soudaine de... Je me relevais très vite. "Je vous l'avais dit! Magique! vous ne pouvez plus résister..." " Combien? Vous livrez? Ma voiture est trop petite..."

Et voilà, comment il arrive chez moi. Cherchant la place la plus belle pour l'y placer...Mon petit chiffon à la main, ôtant la moindre poussière sur l'assise, faisant briller le rotin couleur lmiel. J'étais littéralement en extase. Toutes ces heures passées devant la télévision, à envier Sylvia. Son histoire... L'affiche de son film collée au mur de ma chambre au grand désarroi de la ...Maternelle! Et " IL" était là...chez moi. Bon, je n'était pas sûre que ce soit l'original...au prix payé, aux années passées depuis, mais quand je m'étais assise...cette sensation que j'avais ressentie.

Le brocanteur attendait que je le paie. Je me retournais, m'assis dans le fauteuil, et à nouveau...c'était...comme un enchantement. " Vous ne voulez pas me prendre en photo, s'il vous plait, j'aimerais tant que mon ami le voit?" Je partis chercher l'argent et l'appareil photo.

Installée dans le fauteuil, je retrouvais cette furieuse envie de...Il me fit prendre plusieurs poses, prétextant un reflet, puis un pli...Plus je restais dans le fauteuil, plus le photographe me faisait...envie. Je repoussais l'idée mais elle s'imposait. " Puis-je me changer, ou bien...êtes vous pressé?" Il avait tout son temps et me regardait en coin, semblant déceler ce changement en moi. Quand je revins, je portais ma petite robe blanche, très courte, bas et porte jarretelles... Ne me demandez pas pourquoi, j'ai attrapé ces vêtements comme une automate. Je m'installais à nouveau, sentant en plus des autres effets, mon ventre se contracter, se vriller sous l'envie. Tout mon corps devait appeler ce désir. Il le sentit, se rapprochait, rajustait un peu la robe qui remontait sur mes cuisses, effleurant ma peau...

" Hum...vous êtes très belle ainsi. Ce fauteuil est fait pour vous...Si j'osais, je pense que vous pourriez y faire des photos plus..." Le fauteuil semblait me dire:" Oui, fais le...vas-y..."  J'ôtais ma robe sans aucune pudeur devant ce parfait inconnu qui passait de brocanteur à photographe érotique en un clin d'oeil. Découvrant mes sous vêtements en dentelle blanche, mes bas autoportants, il souffla d'admiration. Je me rassis , croisant mes jambes, les décroisant, montrant mon shorty humide, mes seins pointés sous le voile.

Marie avait disparue, laissant place à Emmanuelle... Elle avait l'emprise sur mon corps, sensuelle et charmeuse. L'appareil finit par terre, et le brocanteur, assis à mes pieds, caressant mes bas, remontant lentement le long de mes cuisses, puis glissant sous la dentelle..." Hum...belle Emmanuelle..." Je me laissais emporter par sa voix envoutante et douce. Ma dentelle tomba, son pantalon suivit, son sexe me pénétra avec lenteur et délicatesse, comme dans un rêve éveillé...

En appui sur les bras du fauteuil, je sentais son bassin taper contre mes fesses offertes. J'entendis plusieurs clics, et il reprit ses assauts...Mon plaisir montait au rythme qu'il imposait, maintenant fermement mes hanches. il jouit très vite et vint glisser ses doigts dans mon sexe, caresser mon bouton à fleur de jouissance. Il explosa très vite, inondant ses doigts. Il me retourna, m'assit et vint lécher notre miel, déclenchant des spasmes encore plus violents.

Je fermais les yeux goûtant à ce plaisir insensé...cette folie de... Quand je les rouvris, j'étais seule, nue dans le fauteuil, mes vêtements à terre avec l'appareil photo. Je me levais, inspectais la maison...rien. Plus de brocanteur...seul restait le fauteuil, trônant au milieu de la pièce.

Branchant l'appareil photo sur mon ordinateur pour les charger...je visionnais avec stupeur, en plus des photos faites par le vendeur, une vingtaine de photos de... " nous" faisant l'amour sur ce fauteuil, toutes plus sensuelles les unes que les autres. Mais..il ne pouvait être à la fois ...sur la photo et derrière l'appareil! Je...je retournais vers le fauteuil, m'assis à nouveau dedans et ressentis encore cette envie de plus en plus forte...Je me relevais aussitôt. Je souris toute seule, pensant au retour de mon ami très bientôt...Je ne savais pas ce que m'apportait vraiment ce fauteuil, mais cela me plaisait pas mal... Pensée furtive pour Emmanuelle que j'allais remplacer momentannément! 

Même s'il n'y avait pas de caméra, faut croire que mon appareil photo les faisait tout seul!                                                           

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