Le paysan de Pigalle
Michel Chansiaux
La forêt et ses arbres à perte d'yeux
Les feuilles, les écorces, les lenticelles
Les ciels impétueux, les étangs liquoreux
Je ne perçois plus leurs lascifs appels
Voici que j'erre seul, apeuré, anxieux
Dans Pigalle et ses obscures venelles
Qui me semblent oubliées de Dieu
Et qui n'ont à offrir que leurs lunes de fiel
Je pousse la porte d'un bar licencieux
Où un travesti beugle sa ritournelle
Qui crie "aidez-moi" rien qu'avec ses yeux
Étrange Monsieur Lui devenu Elle
Sur le boulevard je croise un chien galeux
Qui grogne les quêteuses professionnelles
Devant les touristes qui frétillent de la queue
A chaque sex-shop pisse sur une poubelle
Une bande de germanopratins libidineux
Me vante les mérites des filles des bordels
Les leurs sont inscrites dans des instituts sérieux
Et leur coup tiré, regagnent vite Saint-Michel.
J'ai des haut-le-cœur à voir ces miséreux
Ces caricaturistes tendant leurs escarcelles
Sur mon fumier fumant je me sens moins gueux
De la Butte de bas-étage, fuyez à tire d'ailes
Merci Mery
· Il y a environ 13 ans ·Michel Chansiaux
Merci Pascal
· Il y a environ 13 ans ·Michel Chansiaux
Très bien écrit et félicitations pour le concours !!!
· Il y a environ 13 ans ·Pascal Germanaud
Merci Koss et Elsa
· Il y a environ 13 ans ·Michel Chansiaux
Bravo André... pour le résultat au concours... félicitations, c'est très mérité!
· Il y a environ 13 ans ·Elsa Saint Hilaire
je n'aime pas la première strophe mais j'adore la suite !
· Il y a environ 13 ans ·koss-ultane
Merci à vous deux
· Il y a environ 13 ans ·Michel Chansiaux
C'est un quartier qui a beaucoup changé, comme tout Paris, il y existait une chaleur et une humanité, du populaire, du mélange. Cette vision de celui d'aujourd'hui, je la partage avec tristesse, oui la forêt, la nature !
· Il y a environ 13 ans ·Edwige Devillebichot