Legion of the damned - Ravenous Plague

Littéralement « peste affamée », l'apocalyptique dernière oeuvre trash metal du groupe néerlandais Legion of the damned est une lame sauvage et lourde qui met des incendies à l'âme.

Dès le début du disque, je sens l'envie de tuer mon chien, de brûler ma maison et de me jeter dehors pour bourrer à coups de Santiags que je n'ai pas les parties du premier bon élève qui passe.

De sacrifier du bien peigné, de démembrer de l'aristocrate. Faire payer par le sang les niaiseries de ces deux mille dernières années. En transformant ceux qui croisent ma route en troupeaux d'agneaux sacrificiels.

Pour sauver ma vie et tempérer mes pulsions génocidaires, passé le quart d'heure, je guette un répit. Mais ces diables continuent à me pousser à la faute, à m'envoyer dans les cordes. 

Dix titres légers comme des menhirs. Quand ça freine, ça va fort encore. Mountain Wolves of a Crescent Moon donne enfin de l'air à mes tourments. Mais il les alimente, il attise le feu.

Le trash fait un peu de place à des poussées black metal qui donnent du relief et composent des morceaux pas loin du très beau, comme Doom Priest.

Ravenous plague est un excellent album. Le groupe envoie le colis et ça pèse. L'emballage est soigné. Les riffs sont propres, le son est parfait. 

Je continue à prendre des gnons et à avoir envie de les rendre. Plus ils me tonnèrent dans les oreilles et plus j'aime ça. L'année commence bien! Si ce n'est pas assez osé pour faire date, il y a en tous cas de quoi faire passer l'hiver. (8)