L'indifférence

lubine-marion-ruaud

Tu n’sais pas si un jour tu sauras oublier
Oublier tout d’un coup, même sans pleurnicher !
Te dire que c’est fini, c’est fini, c’est FINI,
Et puis que tout compte fait c’est presque mieux ainsi !

Non tu n’sais vraiment pas si t’en seras capable,
Est-ce que t’arrêteras de te sentir coupable
Et de refaire sans fin derrière tes yeux perdus,
gestes qui auraient pu… mots que t’aurais pas dû…

Mais là il est trop tard, le verdict est donné,
Le jug’ment est rendu, tu n’y peux rien changer…
Comme dit ton cher père, « le but est encaissé,
ça n’sert à rien de râler, il faut continuer » !

Alors tu continues, mais tu pleures cependant
Car tu n’écoutes jamais ce que te disent les « grands »…
Et puis tu te morfonds, et puis tu désespères
T’aimerais te r’trouver à 10 000 pieds sous terre !

Chaque fois c’est pareil, comme si programmée,
On te dit c’est fini… et à toi d’espérer !
Comm’ si t’entendais pas ces quelques mots d’français,
Comm’ si ils sonnaient faux, pourtant si familiers !

Alors t’espères longtemps, t’attends et tu piétines
A en user tes s‘melles, à ne plus être digne.
Tu fais de gros caprices, et des tonnes de reproches
A ceux qui t’comprennent pas, ceux qui lui sont trop proche.

Pourquoi ce n’est plus toi qui l’amuse et lui plait ?
Au lieu de t’élire « muse » il t’a ouvert une plaie
béante, qui ne veut pas du tout se r’fermer
et qui ferait beaucoup mieux de se la fermer !

C’est vrai que ça serait plus facile d’accepter,
que ce n’est pas bien grave une histoire terminée.
Ainsi tout vient à point à qui sait patienter,
l’essai est bien marqué mais l’amour : transformé !!!

Et effectivement il arrive un moment
où s’envole le voile de l’aveuglement,
où tu te dis quand même que t’as été bien bête
de pleurer tant de larmes, à en perdre la tête.

Et puis tu te fais croire que la très grande faute
vient plutôt du lâcheur que de toi, petite sotte,
qu’il n’a pas su trouver en toi cett’ rareté,
qui l’aurait cependant bel et bien transcendé !

Tu en viens évidemment à le détester,
tu te sens pour un temps complet’ment soulagée,
mais bien rapidement l’emprise recommence
et tu connais soudain une nouvelle souffrance !

Tu n’en dors plus la nuit, tu y penses sans cesse,
il te manque… tu le hais… Au secours ! quelle détresse !!!
Ca devient un cauch’mar, une vraie obsession,
T’en arrives à en perdre toute forme de raison…

Alors MERDE ! tu finis par crier et hurler
comme pour exorciser cette animosité,
comme pour arrêter l’temps, revenir en arrière,
comme pour te ramener à votre avant-première !

Pour toi la solution c’est de changer d’espace,
ne jamais le revoir jusqu’à c’que ton mal passe,
t’éloigner pour un temps, peut-être pour toujours,
tout fuir : nouvelles, odeur, contact, image, discours…

Et en dépit du fait que tu ne crois en rien
t’en implores le ciel, ou autre pauvre chien,
qu’il te délivre enfin de ces mille tourments
pour retrouver du calme et du soulagement.

L’INDIFFERENCE,
L’INDIFFERENCE.

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