Manoir Surprise
Jean François Guet
Ce soir là, Orane rentra du bureau plus tôt qu'à son habitude. Elle devait accompagner son homme à une soirée dont il ne lui avait rien dit, une surprise comme elle les adorait. Cette perspective lui permit d'endurer avec dédain les affres du métro à l'heure de pointe.
Dans le hall de son immeuble, Orane salua un voisin qui l'attendait à la porte de l'ascenseur avec une esquisse de sourire contrit. Maintes fois, elle avait croisé cet homme mûr légèrement replet. Boudiné dans un imperméable sans forme ni âge, il transpirait la résignation de l'employé de bureau parisien. Il affectait une indifférence polie mais Orane savait que, dans son dos, il ne se gênait pas pour détailler le peu d'appâts qu'elle dévoilait. Rien de bien méchant, ce lourdaud avait manifestement le fantasme assorti à son existence, médiocre. Il sortit au quatrième en marmonnant une politesse sans se retourner de peur qu'elle ne devine derrière ses lunettes embuées un accès de concupiscence déplacée. Orane sourit. Pauvre homme, s'il savait de quoi sa jolie voisine était capable, y compris dans un ascenseur!
Parvenue à son étage, Orane rentra chez elle. Depuis quelques années, elle habitait cette bonbonnière, un grand deux pièces orienté plein sud avec la vue sur les toits de Paris. Elle posa son sac à main, ôta son petit manteau puis, de deux coups secs et sans se baisser, ses souliers à talons courts avant de s'écrouler sur le canapé de cuir rouge, face au paysage. Orane laissa son esprit divaguer avant de se reprendre. Il était temps de se préparer et elle voulait se faire très belle pour son homme. Toujours soignée, elle n'était pas du genre à se négliger mais, devinant le genre de surprise qui l'attendait, elle tenait à lui faire honneur. Lire de la fierté dans le regard de son homme lui chavirait les sens. Cette seule pensée la faisait frémir.
Pour se préparer en musique, Orane se choisit trois CD. Une noire douceur pour commencer avec Barbara, un soleil maternel ensuite avec Omara Portuando, une fougue tonitruante pour finir avec Nina Hagen : crescendo, comme irait sa soirée. Aux premières notes de l'aigle noir, Orane fila se faire couler un bain et revint dans sa chambre pour y ouvrir son dressing. Brusquement soucieuse, elle fronça les sourcils. Pour une fois, son homme ne lui avait pas imposé de tenue et, même si elle connaissait parfaitement ses goûts, elle regrettait un peu de ne pas être dirigée. Robe rouge ou noire? Longue ou courte? Avec ou sans manches? Décolletée ou dos nu? Sage ou sexy ? Elle faisait glisser nerveusement les cintres sur leur tringle, s'arrêtant parfois sur un modèle avant de repasser à un autre. Qui voulait-elle être ce soir? Sa coupe de cheveux du moment avec ses ondulations aux reflets acajou, était assez proche de celle de Rita Hayworth à qui elle ressemblait vaguement par ailleurs. Alors Gilda bien sûr ! En fourreau de soie noire et longs gants assortis elle serait superbe. Avec cette robe très moulante, le seul sous-vêtement autorisé ne pouvait être qu'un serre-taille. Elle choisit celui que son homme lui avait offert lors d'un week-end à Londres où ne manquent pas les bons corsetiers. Bien lacé, il ferait avantageusement saillir sa croupe. Avec des bas et des escarpins noirs, ce serait parfait.
La tenue de soirée posée sur son lit, Orane libéra sa chevelure du chignon qui la retenait avant de se défaire de ses vêtements du jour, un tailleur pantalon gris, un chemisier rose fanée, une parure blanche brodée à l'anglaise et des mi bas sans fantaisie. Au travail, Orane n'aimait pas allumer ses collègues encore moins ses clients. Elle y cultivait un sérieux qui confinait à l'ennui. Elle laissait jouer ces utilités aux péronnelles de service dont les écarts de conduite alimentaient radio moquette. La prime des situations cocasses revenait aux vacataires prêtes à tous pour obtenir leur titularisation. Quelques clichés éloquents circulaient d'un ordi à l'autre mais ces exploits de potache la laissaient froide.
Nue dans la salle de bains, le miroir du lavabo renvoyait une image dont elle pouvait être heureuse. Orane avait une plastique qui faisait bien des envieuses. Grande et mince, elle avait les seins lourds et les hanches marquées. Après avoir semé des paillettes de savon de Marseille dans l'eau très chaude, Orane se glissa enfin dans la baignoire. Sur fond de douces habaneras, Orane savoura son bonheur en fermant les yeux. Le regard de son homme s'imposa immédiatement à ses divagations. Elle avait pour lui une passion raisonnable mais elle l'aimait et il le lui rendait bien.
Orane avait eu bien d'autres hommes avant lui mais tous ces conquérants accomplis s'étaient révélés décevants. Non pas au plan sensuel, ils maîtrisaient parfaitement l'art de donner du plaisir à une femme et elle aimait vraiment ça. Non plus au plan sentimental, ils ne lui avaient rien promis et elle n'en attendait rien de précis car de vieilles plaies mal cicatrisées lui interdisaient tout investissement sérieux dans une relation amoureuse. C'est au plan personnel qu'ils l'avaient franchement déçue. Ils ne manifestaient aucun affect pour elle en n'offrant d'eux même que leur virilité irréprochable. Séducteurs perpétuellement en chasse, ils n'avaient eu de cesse de lui mentir, assumant avec grossièreté leurs vies multiples, les rendez-vous annulés sans préavis, les départs précipités sans raison apparente. Flambeurs vivant grand train, ils ne l'emmenaient que dans des endroits vraiment chics où ils veillaient à être connus du petit personnel. Hélas, il s'était avéré que ces beaux messieurs vivaient d'expédients et de rapines plus ou moins avouables, les plus intrépides allant jusqu'à lui proposer de participer financièrement à leurs louches entreprises. Hormis leurs combines douteuses, ces hommes ne s'intéressaient qu'aux parties fines qu'ils organisaient ou à celles auxquelles ils participaient. Avec un esprit de compétition malsain, ils exigeaient de leurs compagnes du moment, des prouesses qui consistaient, le plus souvent, à repousser les limites d'un sordide convenu. Par défi, elle s'était prêtée à leurs jeux sachant qu'elle pourrait peut-être y trouver un zeste d'insolite qui répondrait à ses désirs les plus obscurs. Elle avait déchanté bien plus souvent qu'elle n'avait roucoulé mais elle admettait avoir connu quelques moments de grâce absolue. Invariablement, ses galants messieurs avaient cherché à lui imposer d'autres sœurs, ce qu'elle avait parfois accepté, plus par curiosité que par goût, rien qui n'avait valu les efforts consentis.
Les uns après les autres, Orane avait fui ces hommes sans regret ni amertume. C'était un ordre des choses qui lui convenait. Affairés à d'autres projets, certains avaient mis du temps à s'apercevoir de son départ. Quand ils rappelaient, son silence obstiné avait bien vite raison de leurs assiduités toutes relatives. Elle avait conscience d'être un peu injuste avec eux car, après tout, elle les avait choisis en toute connaissance de cause, mais son homme était largement au dessus du lot.
Elle devait de l'avoir rencontré à un malappris qui s'était dédit après l'heure de leur rendez-vous au bar d'un palace de la rive gauche. Orane adorait cet endroit dont elle savait qu'il avait été le théâtre de mille légendes. L'éclairage, faible à dominante rouge, était avalé par les boiseries sombres et le parquet en teck. Ça et là, le laiton astiqué de toutes sortes d'accastillages donnait quelques touches d'or. Des reproductions de vieilles affiches invitant à voyager avec des compagnies maritimes défuntes étaient éclairées, chacune, par une petite réglette dorée diffusant une lumière pâle. Avachis dans des fauteuils clubs des hommes d'affaires achevaient dans le reflet d'un alcool fort, leur rude journée de travail. Assis au bar, un homme seul avait attiré l'attention d'Orane.
Cet inconnu avait les yeux trop bleus pour être honnêtes, trop las pour être tristes, trop rieurs pour être sérieux, trop enfantins pour être candides, trop limpides pour être clairs, trop liquides pour être rassurants. Et pourtant chaque fois qu'Orane y plongeait, elle s'y perdait jusqu'à s'y noyer, heureuse d'en ressortir indemne, amère de ne pas avoir su y prendre pied. Amusé, l'homme lui souriait doucement, sûr de lui. Instinctivement, Orane baissait alors les yeux en tirant sur sa jupe. Elle se dandinait nerveusement sur son tabouret, ne sachant plus comment croiser les jambes, un mouvement que, d'habitude, elle maîtrisait au millimètre près, port de jarretelles oblige. Ce petit émoi parut suffire à l'inconnu. Il s'était remis à fixer l'or qui dansait au fond de son verre, comme hésitant à le finir. Orane s'agaça de cette indifférence, vexée d'être exclue de cette contemplation interminable. Quand, enfin, il porta la boisson à ses lèvres, il marqua une courte pause, pivota légèrement vers elle, lui porta un toast muet et fit lentement glisser l'alcool entre ses lèvres avant de reposer le verre vide sur le bar.
Un brusque frisson d'affolement parcourut Orane qui n'avait pas eu le réflexe de saisir son propre verre pour lui rendre son toast. Elle n'était pas même arrivée à lui sourire, tétanisée à l'idée qu'il disparaisse sans un mot, son regard magique avec lui. Elle décroisa les jambes comme pour partir elle aussi, décidée à suivre son enchanteur. Mais, d'un doigt, il la retint avant de faire signe au barman d'un air entendu de renouveler les consommations, la sienne comprise. Le serveur, un vieux taciturne à rouflaquettes argentées, obtempéra en silence. Sans un regard pour elle, il hocha la tête avec l'air épuisé des soldats qui en ont trop bavé. Orane sentit une connivence entre les deux hommes, blessée d'être à nouveau inexistante, hors jeu. Les verres à nouveau remplis, le vieil hidalgo alla ranger sa carcasse à l'abri de sa caisse enregistreuse. Orane voulut se donner meilleure contenance en faisant face à l'inconnu. Presque conquérante, elle leva son verre pour saluer sa courtoisie. Mais, de nouveau, elle chavira dans l'eau trop claire de ses yeux. La gorge submergée par ces flots bleus, les poumons envahis de leur fluide, elle manquait d'air, incapable d'émettre le moindre son. Dans sa tête, une valse lointaine achevait de la faire tanguer.
Orane saisit alors son sac à main comme une bouée de sauvetage. Elle sauta de son siège, comme si elle sautait du Titanic avant de s'enfuir aux toilettes reprendre ses esprits. Le miroir des lavabos eut beau lui renvoyer l'image d'une jolie femme très élégante dans son sobre tailleur noir très chic, Orane n'était plus tout à fait sûre de ces charmes. Habituée à avoir les hommes à ses pieds depuis toujours, ce soir, c'est elle qui était prête à ramper devant son bel inconnu. Orane reprit son souffle en retrouvant les gestes mécaniques pour se refaire une beauté. Soudain, une idée lui vint qui pourrait lui redonner l'avantage. Un trait de rouge à lèvres et un ultime jet de parfum acheva de lui restituer son assurance de femme fatale.
Quand elle revint en salle, Orane souriait largement en s'avançant vers l'inconnu l'œil espiègle et conquérant. En passant devant lui, elle glissa une boule de soie mauve dans la pochette de la veste de son costume. Comme elle l'espérait, l'inconnu réagit immédiatement. Il vrilla son regard dans ses yeux et, sans un mot, il la prit par le bras pour la conduire vers l'escalier qui donnait au sous-sol. Elle eut l'impression d'être une petite voleuse à la tire qu'on conduisait en cellule. Parvenus au parking, Orane s'attendait à être troussée sauvagement sur un capot de voiture. Cette perspective l'enchantait mais, galant homme, l'inconnu lui ouvrit la porte d'un coupé sport. Sans un mot, il la ramena chez lui. Orane n'entendit le son de la voix de son nouvel amant bien après s'être abandonnée à lui. Il énonça de brefs encouragements impératifs auxquels elle obéit avec une joie gourmande. Monsieur savait y faire. Madame ne fut pas en reste. En toute complicité, ils prirent le chemin d'extases à répétition. Cette nuit là, Orane n'est pas devenue sienne, elle l'avait toujours été.
Son nouvel amoureux jouissait d'une position enviable dans la haute administration. Il n'en tirait aucune vanité excessive et ne se prenait pas au sérieux. Son humour prince sans rire était caustique sans verser dans la dérision facile encore moins dans le cynisme de caste dans lequel se complaisaient ses pairs. Fin et cultivé, éclectique notoire et curieux de tout, il se montrait érudit sur certains sujets comme le blues anglais, le cinéma réaliste italien ou la peinture moderne espagnole. Orane adorait l'écouter, encore plus l'accompagner dans de nouvelles expériences esthétiques, au concert, au cinéma ou au musée. Très attentionné, il était vraiment à son écoute. Il veillait à son bonheur quotidien sans l'envahir, sentant quand elle avait besoin de son affection, n'hésitant pas à annuler un rendez-vous ou à se lever en pleine nuit pour la rejoindre. Sans grand secrets l'un pour l'autre mais discrets sur leurs fêlures intimes, ils partageaient tout chaque jour davantage sans toutefois faire de projets à long terme. Aînée de deux frères restés dans le Nord, Orane était l'heureux croisement d'un ouvrier berbère et d'une couturière flamande qui avaient fait leur vie dans l'Artois où elle avait grandi avant de monter à Paris faire de brillantes études. Ne méconnaissant pas les difficultés pour une femme de faire carrière, son homme admirait sincèrement sa réussite professionnelle d'autant plus qu'elle évoluait dans le monde cruel de l'audit financier. À cet égard, ni pingres ni paniers percés, généreux à la mesure de leurs moyens, ils avaient le même rapport sain à l'argent. Ainsi Orane trouvait une belle âme à son homme et réciproquement.
Les ex de son homme l'auraient sans doute alertée sur son penchant pour le sexe, faiblesse qu'il l'avait amené à les trahir sans remords. Mais Orane était sereine. Attachée à sa liberté et allergique à la possession, elle n'exigeait en retour aucune exclusivité mais ni l'un ni l'autre n'entretenait de relations parallèles. Son homme lui ayant toujours témoigné un infini respect, elle savait pouvoir compter sur sa fiabilité. Très joueuse, elle partageait les goûts sulfureux de son amant mais jamais il ne cherchait à lui imposer quoi que ce soit qu'elle ne désirât ardemment. Une simple moue suffisait à le dissuader d'aller au delà d'une vague intention. Loin d'en être contrit, son homme passait à une autre idée encore plus excitante. Ne manquant pas d'imagination, le bougre savait la surprendre quelque soient les situations. Ainsi la salle de bain d'Orane était-elle souvent le théâtre de préludes, d'intermèdes ou de bouquets finaux aussi inattendus qu'exquis. Ces souvenirs conjugués à ce qu'elle entrevoyait de sa soirée à venir échauffèrent les sens de la jeune femme.
L'instant se prêtait à des plaisirs solitaires. Orane y succomba volontiers. Les yeux fermés, défilaient une multitude d'images indécentes, un kaléidoscope infernal qui l'amena un niveau d'incandescence difficilement supportable. Un orgasme particulièrement brutal la submergea en longues vagues successives. Savourant son plaisir, Orane prit le temps de s'en remettre en somnolant de béatitude avant de sortir de la baignoire. Séchée, elle entrepris de se préparer.
Tout d'abord, Orane vérifia de l'œil et du doigt son absence totale de pilosité passant ses aisselles au stick déodorant, poudrant d'un peu de talc son pubis. Puis ce fut le tour des mains et des ongles, crème pour les unes, lime et vernis pour les autres. Ensuite, elle se coiffa en maniant prestement brosse et sèche cheveux pour donner à sa crinière souplesse et volume approprié. Enfin, elle passa ses bas et son serre-taille avant de se maquiller et de se parfumer. Orane se regarda dans les miroirs qui démultipliaient son image: elle était irrésistible! Passer la robe de soirée et les gants, chausser ses escarpins ne prit qu'un instant. Elle attendit ainsi quelques minutes concentrée comme un athlète avant l'effort.
À heure dite, on sonna à l'interphone. Orane passa une grande cape à capuche qui la couvrit entièrement et descendit rejoindre son homme qui l'attendait dans sa voiture pour la conduire à cette soirée dont elle ne savait rien. Après une heure de trajet, ils franchirent les grilles d'un manoir de style renaissance. Orane comprit qu'on y jouerait une variation de « Eyes wide shut ». Elle espéra que, cette fois, on ne l'obligerait pas à dissimuler son visage sous un masque de celluloïd. Stimulant les sécrétions, le plastic faisait mauvais ménage avec le maquillage. Lors d'une soirée de ce type, ôter ce masque au petit matin l'avait proprement défigurée. Toutefois, Orane tut ses craintes. Voiture garée, ils se dirigèrent bras dessus bras dessous vers le porche d'entrée.
À la grande surprise d'Orane, c'est un maître d'hôtel qui les accueillit avant de les conduire à une table où deux couverts étaient dressés. Le supposé manoir était en fait un « Relais et Châteaux » dont la table venait d'obtenir un troisième macaron au Michelin. Orane se souvint avoir entendu son homme s'en réjouir à la lecture de la nouvelle dans un magazine. Il en connaissait le chef, pour l'avoir vu maintes fois officier. Appelé du contingent il avait servi dans les cuisines de son ministère. Orane songea que cette étape gastronomique n'était que le prélude à la vraie surprise. Sans doute lui jouerait-on bientôt le diable au corps dans la cave ou bien le bal du comte d'Orgel dans les étages. Peut-être encore attendait-on un signal convenu pour finir ces agapes dans un tout autre registre. Orane interrogea son homme du regard. Le nez dans le menu, il répondit par un demi sourire.
Orane examina alors les autres convives. Elle ne reconnut aucun de leurs partenaires de jeu précédents. Non, les tables étaient occupés par des clients familiers de ce genre d'établissement. Des couples de bourgeois endimanchés, les messieurs décomplexés peu soucieux de leur bedaine et leurs dames compassées inquiètes des marques de leur âge échangeaient rires et gloussements satisfaits. Orane se voyait mal jouer avec eux. De jeunes tourtereaux de bonne famille venus là fêter quelque événement ne se quittaient pas des yeux. Orane ne les sentait pas davantage partager leurs pratiques. Seule une tablée, un groupe de cadres supérieurs semblait-il, pouvait être dans la confidence mais il y avait bien trop d'hommes et si peu de femmes. Déconcertée, Orane se perdait en conjectures cependant que son homme passait commande.
Après qu'on leur eut servi le champagne, son homme retint la main d'Orane qui allait lever sa coupe pour trinquer avec lui. Il la fixa un moment dans les yeux. Orane remarqua alors que les diamants qui scintillaient au fond de ses iris avaient un éclat inhabituel. Pour la première fois, elle y lut du doute voire de la timidité. Ce trouble s'accrut quand son homme sortit un écrin de la poche de sa veste. Un de ces jouets intimes dont son homme était friand songeait Orane en souriant. Elle ouvrit donc son cadeau en toute discrétion. La découverte d'un solitaire de belle taille, la stupéfia. Toute à sa surprise, Orane eut du mal à comprendre ce que son homme lui disait d'une voix blanche. Elle le fit répéter plusieurs fois. Oui, Monsieur venait de la demander en mariage !
charmant, presque trop beau pour être vrai :)
· Ago about 8 years ·perle-vallens
Bravo ! vraiment tu excelles dans les nouvelles ! En fait je ne m'attendais pas à une telle fin vu ce qui précédait ! j'me suis régalée, dis t'aurais pas été une femme dans une autre vie ? Parce que les ressentis sont au top !! donc foi d'Epo et en toute objectivité CHAPEAU A RAS DE TERRE pour cette évasion !! bisous et excellent week-end loin de ce monde de haines ! à bientôt !!
· Ago about 8 years ·Christine Millot Conte
merci Epo ... une bonne nouvelle suppose une chute à la hauteur surtout que la lecture sur écran de textes longs est ingrate alors j'y travaille ... merci de tes encouragements ... bisous bisous
· Ago about 8 years ·Jean François Guet
C'est fin, délicat, bien mené et très doux. Mention spéciale à la description du palace rive gauche.
· Ago about 8 years ·Merci !
Alex B.
merci Alex ... vieux germanopratin, je reste obstinément rive gauche ;-)
· Ago about 8 years ·Jean François Guet
Une belle histoire d'amour !
· Ago about 8 years ·Claudine Lehot
merci Claudine, écrire des histoires moches finirait par nuire à ma santé mentale ;-)
· Ago about 8 years ·Jean François Guet
oui, sur ! lol
· Ago about 8 years ·Claudine Lehot
ça tient bien la route tout ça ;-)))
· Ago about 8 years ·julia-rolin
merci Julia,
· Ago about 8 years ·oui, j'essaie de bien me tenir ... en général
bisous bisous
Jean François Guet
J'aime te lire.... :-))
· Ago about 8 years ·Maud Garnier
merci Maud, merci ...
· Ago about 8 years ·tes compliments m'encouragent beaucoup
bises
Jean François Guet
Waouhhhhh! Je reconnais bien là mon ami Jef... fin connaisseur érotique et romantique à la fois!!! Bravo belle lecture!!! j'aime beaucoup Merci!!! C'était comme un film... chaud!!! parfois, fin aussi. Chaudement recommandé et je vais partager!!! Kissous Jef
· Ago about 8 years ·vividecateri
mais n'ai-je pas rencontrer Orane quelque part?
· Ago about 8 years ·vividecateri
hé hé ;-)
· Ago about 8 years ·mille mercis et autant de bisous :-))
Jean François Guet
Toujours ce fil tendu, on lâche rien jusqu à la dernière phrase. Les personnages sont tour à tour dans la séduction, le cynisme ou la perversion... à chaque lecture je me sent tiraillée mais jamais neutre. Beaucoup de talent !
· Ago about 8 years ·Marie Igles
ben, si tu en détends le fil, une nouvelle tombe à plat ... ce fil là m'en aura donné à retordre mais bon l'ensemble se tient à peu près bien ... merci d'aimer mon travail ... bisou bisou ;-)
· Ago about 8 years ·Jean François Guet
Waouh! Sous le charme jusqu'à cette fin inattendue... y aura-t-il une suite ?
· Ago about 8 years ·yoda
merci Roselyne ... une suite? ... non, je ne pense pas mais qui sait?
· Ago about 8 years ·Jean François Guet
Au vu du caractère indépendant des personnages, la fin laisse sur la faim, ce n'est pas en accord, alors, il faut une suite... après tout, les contes de fées ne vont pas avec notre époque... ou alors ils ne durent qu'un moment ? Bises
· Ago about 8 years ·yoda
en fait Orane apparait déjà dans une autre nouvelle ici : "larme furtive pour un oiseau dans l'espace" je ne serais pas étonné qu'elle réapparaisse un jour .... bises ;-)
· Ago about 8 years ·Jean François Guet