Menteuse

Patrick Gonzalez

Peinture Edward Hopper

J'avais l'âme rugueuse, le cœur gourd, endormi.

Perdu aux cotillons de cette vie trompeuse,

Je dessinais des cercles, des volutes fiévreuses,

D'invisibles désirs, d'éphémères conquêtes.

 

Le soir est rougeoyant et les aubes sont blêmes,

En secondes hypnotiques, en éloges funèbres,

Les jours sont passés dans leur manteau de terre.

 

Ça n'est que dans les films que la fin est heureuse,

Il m'a fallu du temps, tant de paroles creuses,

Pour comprendre enfin que la vie est menteuse.

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