Mes pérégrinations (1)

   Réveil un peu pénible en ce dimanche matin. Un peu mal au crâne, pas "la pêche" en fait. Je me lève discrètement pour ne pas réveiller mon compagnon qui semble dormir à poings fermés. Il est encore très tôt, un coup d'oeil sur Paris, encore plongée dans le noir, en attendant que mon café soit à bonne température. Je traîne un peu, même pas envie d' écouter les infos ! Tiens, le couinement d'une porte qui s'ouvre, le déclic d'une lumière, il est bien matinal ce matin. Je rince mon bol, prépare ses tartines, c'est un rituel depuis longtemps déjà, même s'il se lève parfois bien après moi. Le café commence à faire de l'effet sur mon humeur, je me sens un peu mieux dans ma tête. Ah ! Avant d'oublier, je dois lui parler d'un "truc", un truc banal, habituel entre nous.

   Toc, toc, je pousse la porte de la salle de bains. Il est là, près du lavabo, pas encore douché. De le voir ainsi, le cheveu ébouriffé, presque nu, j'ai une brusque bouffée d'adrénaline - si je peux me référer à cela - il me regarde, il voit, je le sens, cette petite envie dans mon regard. Je m'approche, me colle à lui, il m'enlace d'un bras. Je sens à travers le tissu de mon pyjama, sa force, son désir. Je caresse ses cheveux, son cou, son visage ses lèvres. Je sens avec délice son odeur si virile. J'embrasse follement ses lèvres, son torse. Une main le caresse fébrilement pendant que l'autre enlève le peu de tissu qui recouvre son intimité. Peau si inutile à ce moment. Mes lèvres descendent sur son ventre, ma petite langue rose s'insinue, par jeu, dans le nombril puis glisse sur les cuisses. J'adore ses cuisses, elles sont belles, rondes et si fermes. Elles me fascinent. J'embrasse le pubis, regarde le sexe toujours aussi fringuant. Je ne m'attarde pas car ma bouche le réclame. Je le prends délicatement, mouvement de va et vient tout en douceur. Mon compagnon gémit et me caresse les cheveux. Je me retiens d'aller plus vite, je ne veux pas l'amener trop vite à l'explosion finale. Mais, soudain, sans que je m'y attende, il me soulève, balaie d'un revers de main, les quelques produits de beauté placés sur le petit meuble. Tout vole sur le tapis. Quelques centimètres suffiront à notre fièvre. Je l'embrasse à pleine bouche, lui, a enlevé mon bas de pyjama, il me pénètre presque brutalement...et j'aime ça !