Métro Nomme... (suite)

interlude

La vie en "Roses", ses désarrois...

Des rues en lumière à demie, les gens, une femme, une journée à sourires...

Un rendez vous honoré, un autre aussi...

Un café, une terrasse, un homme à moto, un regard, c'est IL...

Oui, non, on dirait, est ce lui ?

Une chambre, à nouveau cette chambre...

« On va être bien là »

Un message...

LL s'assoie, elle savait au fond, comment ?

LL ne sait mais LL savait...

Une chambre, LL, une chambre froide...

Sortir, ne pas courir, bousculer cette dame, LL ne voit rien...

« Oh, Pardon, je suis désolée, vous ai je fait mal ? »

Un sourire en retour, un instant d'échange poli qui dit ce qu'on n'a pas besoin de dire, une civilité.

Des marches, le vertige, maladresse, désarroi, ne pas tomber cette fois...

Le souffle, ce poumon vombrissant, ses interstices, ne pas se tromper...

Descendre encore, mouillée dedans...

Le revêtement, LL glisse, LL n'y adhère pas.

Respirer, comme ce poumon

Des gens, des regards, partout des regards.

LL regarde, LL ne voit rien que des ombres et des regards...

LL a froid

Serrer plus fort son manteau, serrer contre LL son sac envie

Rester près d'IL même si, encore un peu, parce que...

Une larme, non, la contrôler;

ll ne veut pas

Couper son souffle, couper son flux...

1min, un vers luisant, les portes s'ouvrent,

30 secondes, un signal, les portes se ferment...

Des gens, partout des gens, pas d'espace

Le souffle court, vite trop vite, vertige...

Ne pas regarder sauf ses pieds...

Arrêt, des descentes, des montées, l'air circule dans ce poumon;

L'air manque à LL, fermer les yeux rester près d'IL, encore...

Un soupir qui dit «  je suis envie, je suis en vie, je suis ... »

Descendre de l'intestin, rejoindre l'abord

S'arrêter, ses pieds, quitter des yeux ses pieds...

Regarder, LL ne voit rien, vertige...

se concentrer, rose, suivre le rose, un sourire...

Rose, la roses, les roses, les épines, IL, une pensée...

Marcher doucement, fouler le noir, aller vers le rose

Mais... A regarder... Dans quel sens ?

Marcher, se rapprocher, pour voir et s'arrêter...

LL est perdue de noir et de rose, LL s'est trompée...

Des gens, encore des gens, le flux dans ce poumon,

Le souffle rugissant qui coupe le sien plus loin...

Demi tour, dernier vertige, s'asseoir vite...

Ses pieds, LL regarde ses pieds, elle ne voit rien, rien d'autre...

1 min, 5 min; LL ne sait...

Son sac glisse le long de sa jambe, son manteau s'ouvre,

Son sac dévoile le voile, les courbes jusque ses pieds...

LL voit le noir sur sa jambe, où est le rose ?

Le noir partout, tout à coup une voix...

La voix respire doucement elle,

Alors que le poumon hurle.

Délicat souffle qui lui dit « Madame, Madame, ça va, vous m'entendez Madame ? »

LL entend, LL ne voit rien...

« Madame, regardez moi, vous m'entendez ? »

LL entend puis LL voit du bleu, du bleu sur le noir, du bleu sur ses pieds

LL regarde le bleu qui sourit

LL murmure « Je cherche le rose, je suis perdue je crois... Mais qui êtes vous ? »

Le bleu comprend « La rose, vous voulez dire la rose, c'est là Madame, regardez, ligne 7, la rose... »

LL lève les yeux, regarde le doigt, LL voit le bleu tout entier et le rose au bout là bas

LL respire le poumon, voit du blanc sur le bleu : « Agent de Sécurité »

Une caresse ce blanc dans son noir, « Comment êtes vous là ? » demande LL

« On m'a prévenu » dit le bleu regardant en haut le point rouge...

ll se lève, regarde le point, regarde le bleu

Son sac envie remonte le long de sa jambe,

Le voile disparaît,

Le manteau l'enferme à nouveau, LL sert fort le sac plein d'IL...

Le bleu est grand et marche doucement comme LL

LL regarde le rouge, puis le rose et sourit au rouge

50 mètres, des marches, le rose, le point rouge,

« Tout ira bien à présent » dit LL ...

Le bleu s'éloigne, lui laissant l'humanité, le poumon respire comme LL

Ses pas l'approche du rouge, elle s'arrête, le regarde : « Merci » disent ses lèvres

Le rouge s'éteint , le rose est là...

ll voit tout, parcours l'intervalle, entre dans le ventre

3 min, des gens, LL regarde, plus de regards, juste des gens; son signal, Elle descend.

Quitter ce poumon, respirer l'air de nuit, la nuit noire, scintillements épars, une enseigne :

...« GabrieLL »...

Les roses ont des épines, une larme roule, une seule...

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