Mon île

Patrick Gonzalez

Peinture M.Liepke

Il y a l'automne, les grands arbres nus, puis au loin le sous bois rouillé, le ciel rugueux. Il y a  aussi le vent qui halète aux fenêtres, le plancher qui craque, se réveille, la nuit qui s'estompe, disparaît dans la brume.

Il y a le grand lit comme une île, ton corps nu, en chien de fusil. l'odeur du café, l'escalier qui grince…

Sans doute as tu feins de dormir lorsque j'ai plaqué mon ventre chaud à ta cambrure divine. Ma belle au bois dormant, ce cœur que j'imagine, cognant sous ton sein chaud, ta chair où  je m'incline…

Le jour frappe aux carreaux, je l'ignore, je l'oublie,  je reste sur mon île ..

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