PIEDS PETITS

En froissement de dentelle, je m'enfuie, lourde de cette tristesse d'un matin sans soleil, sans sommeil. À toi, se languissant de ma si pâle nudité, du galbe de mon sein petit, inexistant - brunette au miroir des vanités - j'offre un baisée éternel, tout enrobé d'une passion païenne.

Tant de souvenirs me torturent : ta main toute en douceur vermeille sur mon corps tressaillant, en éveil, me cambrant dans le roux d'un satin ondulant. Nos paupières s'agitant, se frôlant à la lueur de l'ocre d'une bougie voyeuse. Ton corps, à l'odeur parfumée de frissons érotiques, me moulant, vibrant, suave, enivrant.

C'est ainsi, qu'à l'ombre des persiennes, je quitte l'amour… car cet amour ne peut se prononcer que de ta bouche - sensuelle bouche - aux inoubliables rondeurs ardentes, divines et impudiques.

ce texte fait suite - ou s'inspire - de celui de Patrick Gonzalez : "Petits pieds."  Il reprend beaucoup d"images et beaucoup de mots de cet auteur. Je me demande bien ce qu'est la bisexualité. Je ne sais pas aimer un homme, mais l'envi me devient obsession...